Dans le cadre des festivités commémorant le 66e anniversaire de la révolution du Roi et du Peuple, et à l’occasion de la célébration du 65e anniversaire du soulèvement de la ville de Kénitra (7, 8 et 9 août 1954), le Haut-Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération a organisé un colloque et une cérémonie d’hommage à la mémoire des anciens résistants de la capitale du Gharb, et ce en reconnaissance des sacrifices consentis pour la défense des constantes du Royaume.
Prenant la parole, le président du Conseil local des oulémas, Mohcine Agoujim, a rappelé le rôle mobilisateur des mosquées et des zaouïas de la ville de Kénitra qui furent «un haut lieu de rassemblement des nationalistes et l’endroit propice pour réveiller la fibre patriotique de la population». De son côté, le chercheur en archéologie, Abderrahim Mohib, a prononcé une allocution au nom de la Direction provinciale de la culture, où il a mis en lumière les différentes actions et les multiples initiatives menées par le ministère de la Culture qui visent à mettre en valeur la mémoire historique nationale dans ses dimensions matérielle et immatérielle. Il a révélé, à cet égard, qu’un centre de mise en valeur du patrimoine du Gharb est en cours de création par la Direction provinciale en collaboration avec des partenaires, tels le Conseil de la région de Rabat-Salé-Kénitra et la province de Kénitra. «La conception muséale du centre s’organise autour de trois espaces qui sont de nature à assimiler le parcours cinégraphique, à savoir un espace extérieur dédié aux ateliers pédagogiques et artistiques, un second mettant en exergue le patrimoine naturel riche et varié de la région et ses sites archéologiques et un troisième jetant la lumière sur les différentes ères et périodes qu’a connues la région du Gharb.
Il est à souligner qu’au programme de ce colloque figurait une série d’exposés et d’interventions s’articulant autour du soulèvement de Kénitra. Ils étaient animés par les chercheurs et professeurs Abdellah Sedki Batbouti, Abdesslam El Ghazi, Mohammed El Graddi et Souad Zbaïta, dont l’intervention s’est articulée autour du rôle actif et central de la femme de Kénitra dans le mouvement de la résistance contre le protectorat. Cette rencontre a été, par ailleurs, l’occasion de rendre hommage à plusieurs anciens résistants de la province et de la région, en signe de reconnaissance des services qu’ils ont rendus à la cause nationale et des énormes sacrifices consentis pour le retour d’exil du Sultan légitime Feu S.M. Mohammed V et l’indépendance du Maroc.