La trajectoire de RMA Assurance est ambitieuse pour l’année en cours. Sur le plan commercial, l’assureur compte concrétiser de nouveaux partenariats. «Sur le volet technique, RMA a la ferme intention de poursuivre sa discipline de maîtrise des coûts d’exploitation», a déclaré Zouheir Bensaid, PDG de RMA lors de la présentation, hier, des résultats annuels de la compagnie.
Le patron de RMA se dit conforté dans sa démarche par la progression du chiffre d’affaires l’année dernière : 5,1% sur un an à un peu plus de 6,55 milliards de DH. La branche Vie y a participé à hauteur de 3,34 milliards de DH (+6,6% sur un an). La contribution de la branche Non-Vie s’élève, quant à elle, à un peu plus de 3,19 milliards, en hausse de 3,6% par rapport à 2017.
Le résultat net ressort à 753 millions de DH, en repli de 6,4% d’un exercice à l’autre, après 3 ans de croissance : en 2017, il avait progressé de 6,9% à 804 millions de DH, après un bond de 31,5% à 752 millions en 2016 et une hausse de 9,8% à 572 millions en 2015. «Dans un contexte marqué par une hausse significative du coût moyen des sinistres automobiles et de leur fréquence, ces résultats sont une preuve de la robustesse de notre modèle économique», soutient Bensaid.
Les fonds propres de l’assureur sont jugés confortables. Ils dépassent légèrement 5,81 milliards de DH, en progression de 0,6%. La rentabilité des fonds propres (ROE), elle, se situe à 14,9%.
Côté distribution, l’assureur a élargi son réseau d’agents exclusifs de 60 nouvelles agences, en 2018, le portant à 284 points de vente.
Une filiale pour l’Assistance
Comme les autres assureurs, RMA accorde une attention particulière au renforcement de la lutte antifraude : «La fraude représenterait 40 à 50% des indemnités versées dans le secteur», a révélé Bensaid. La compagnie s’aligne également sur ses confrères concernant la suppression de la gratuité de certaines prestations, notamment l’assistance. D’ailleurs, le 31 décembre dernier, le groupe a créé RMA Assistance.
Concernant ses leviers de croissance en Afrique, RMA Assurance reste prudente. «Nous sommes une compagnie africaine mais qui reste attentive aux intérêts de ses investisseurs. Entrer dans un pays nécessite parfois un capital de l’ordre de 170 millions de DH rien que pour commencer. Or, l’économie de certains de ces pays ne permet même pas de réaliser un chiffre d’affaires de ce niveau», explique Bensaid. En d’autres termes, pour la compagnie, il est préférable d’attendre que la conjoncture soit plus favorable dans certains pays africains avant d’y investir.