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Quelles retombées socio-économiques pour les ports de Casablanca-Settat ?

Le département de l’Équipement est sur un projet d’évaluation de la contribution des 4 ports de la région de Casablanca-Settat dans l’économie régionale et nationale. Nombre d’emplois créés directs, indirects et induits, valeur ajoutée, nombre d’entreprises créées, flux logistiques, aménagement du territoire, retombées fiscales... Tout sera passé au crible pour ces 4 ports qui assurent, à eux seuls, près du 1/3 du PIB du pays.

Quelles retombées socio-économiques  pour les ports de Casablanca-Settat ?
Les ports de la région de Casablanca-Settat concentrent une bonne partie du trafic national.

Projet d’étude inédit chez le département de l’Équipement. Celui-ci planche, en effet, sur une évaluation de la contribution des 4 infrastructures portuaires de la région de Casablanca-Settat dans l’essor de l’économie nationale. L’étude portera ainsi sur les ports de Casablanca, Jorf Lasfar, El Jadida et Mohammedia. Concrètement, les services de Abdelkader Amara cherchent à chiffrer la participation de ces ports dans la création de richesse et d’emploi. «L’étude analysera les retombées économiques et sociales de chacun des quatre ports permettant, ainsi, de juger de la richesse et du poids du port dans le développement économique et social de la région et du pays», explique le ministère. Elle devra mettre en évidence le rôle économique et social de chacun des quatre ports au niveau de la région et à l’échelle nationale ainsi que leurs effets respectifs sur leurs zones d’influence, sur la région, et sur le pays. 
L’analyse intéressera ainsi le nombre d’emplois créés (directs, indirects et induits), la valeur ajoutée, le nombre d’entreprises créées, l’excédent brut d’exploitation, les flux logistiques, l’aménagement du territoire et les retombées fiscales. 
Les 4 ports de la région valent leur pesant d’or dans l’économie nationale. Ils génèrent 295 milliards de dirhams, soit un peu moins du 1/3 du PIB national.
Le port de Casablanca, par exemple, est l’un des plus importants du pays et même d’Afrique. Il tient la corde en termes de trafic portuaire domestique avec plus de 31 millions de tonnes et affiche la deuxième hausse avec une moyenne annuelle de 1,6% sur les 10 dernières années. Une croissance tirée principalement par le trafic conteneurisé qui est passé de 7,3 millions de tonnes en 2012 à 9,9 millions en 2017, selon les chiffres du ministère. 
Le port de Jorf Lasfar, quant à lui, bénéficie d’une situation géographique favorable, dans une région en plein développement économique, social, industriel et agricole. C’est un port à vocation minéralière et conventionnelle au service de l’industrie avec un trafic de plus en plus important pour le charbon, les engrais phosphatés, le souffre et d’autres produits. Cette infrastructure est classée troisième avec un trafic de 29,6 millions de tonnes, soit 22% du trafic domestique global. Il jouit de l’avantage de la présence de l’OCP, d’une centrale thermique et des unités de stockage d’hydrocarbures qui sont implantées à proximité immédiate. 
S’agissant du port de Mohammedia, situé à proximité du principal pôle économique du Royaume, il est classé quatrième avec un trafic global de plus de 5 millions de tonnes. En raison de la suspension des activités de la Samir depuis août 2015, les produits raffinés prennent de plus en plus d’importance dans le trafic des hydrocarbures au détriment du pétrole brut. 
Enfin, le port d’El Jadida est la quatrième enceinte portuaire de pêche du pays après celles de Dakhla, Boujdour et Agadir. Son trafic dépasse les 14.000 tonnes annuelles. 

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