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Mardi 19 Mars 2024
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«La réussite du mentoring repose sur la synergie du couple mentor-mentoré»

Consciente de l’importance de mettre en place une meilleure adéquation formation/emploi et veillant à créer un modèle éducatif capable de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes, la Faculté de droit de Rabat-Agdal s’est engagée dans un partenariat stratégique avec le Cercle marocain des directions juridiques (CMDJ). Le but est de mettre en place un écosystème dédié à une collaboration étroite et durable entre le monde universitaire et le monde professionnel. De ce partenariat est né un programme de mentoring professionnel au profit des étudiants.

«La réussite du mentoring repose sur la synergie du couple  mentor-mentoré»
Selma El Hassani Sbai.

Emploi : FSJES Rabat-Agdal a lancé récemment un programme de mentoring pour les étudiants en droit, en collaboration avec le Cercle marocain des directions juridiques. Quel est l'objectif de cette initiative ?
Selma El Hassani Sba
i : Cette initiative vient concrétiser le partenariat conclu en novembre 2018 entre la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales (FSJES) de Rabat-Agdal (Département et Laboratoire de droit privé) et le Cercle marocain des directions Juridiques. C’est un programme innovant visant à ouvrir des opportunités professionnelles concrètes au profit des jeunes juristes en licence ou en master, en les faisant bénéficier de l’accompagnement de praticiens du droit issus du CMDJ.
L’objectif est d’arriver à créer et à maintenir une relation de parrainage entre mentor et mentorés. C’est-à-dire entre d’une part, le juriste professionnel considéré comme un «sachant», détenteur de savoirs pratiques et d’une expérience professionnelle, et d’autre part l’étudiant(e) en droit, souvent passionné(e) par la discipline juridique, exprimant de fortes aspirations professionnelles, mais le plus souvent aussi confronté(e) à l’incomplétude de la formation académique et à la difficulté de pénétrer le marché du travail.
L’accompagnement du mentor permet à l’étudiant de se projeter dans son avenir professionnel, d’acquérir des compétences transversales considérées comme essentielles dans le monde du travail, de construire un réseau, de développer son savoir-faire pratique en s’adossant sur une représentation concrète incarnée par le mentor. Aux yeux du mentoré, le mentor est celui qui a «réussi» puisqu’il a pu s’intégrer professionnellement et conduire une carrière de juriste au sein d’une entreprise. Cela le rassure, l'encourage et surtout lui permet de se projeter en se disant «c'est possible» !

Comment se fait le choix des mentorés et des mentors ? Quelle est la durée prévue pour le mentoring ?
La réussite du mentoring repose sur la synergie du couple mentor-mentoré. C’est une relation dynamique qui sollicite autant l’intérêt et l’implication du mentor que la motivation et l’investissement du mentoré. C’est pour cette raison qu’on a jugé nécessaire de mettre en place une procédure de sélection des étudiants qui a permis de retenir les candidats ayant fait preuve d’une volonté affirmée et engagée d’être des bénéficiaires actifs 
du mentoring.
Du côté du CMDJ, un appel à candidature a été lancé au profit des membres de cette organisation. Les résultats ont été au-delà des projections initiales. C’est dire tout l’intérêt et l’engouement suscité par cette initiative.
En ce qui concerne la durée de l’accompagnement mentoring, il doit en principe s’étaler sur une période initiale de 12 mois sachant que son renouvellement ne tient, encore une fois, qu’au dynamisme de l’interaction entre mentor et mentoré. Une première évaluation sera effectuée à l’issue des trois premiers mois du mentoring afin d’apprécier la portée du programme et de procéder aux ajustements éventuels.

Y-a-t-il d'autres actions que vous menez en faveur de l'adéquation formation/emploi ?
Au sein de la FSJES Rabat-Agdal, nous sommes particulièrement conscients à la fois, du caractère encore excessivement théorique des formations universitaires en droit, mais également, du besoin important des acteurs économiques et institutionnels en juristes compétents et opérationnels. On est par conséquent particulièrement déterminés à œuvrer pour le décloisonnement entre le monde universitaire et le monde économique.
Nous menons à cet égard de nombreuses actions. Par exemple, nous comptons tout d’abord la première «Clinique du droit», une entité qui permet à nos jeunes étudiants de fournir à titre bénévole, des prestations de conseils et d’orientation juridique au profit de citoyens en quête d’assistance juridique.
Nous organisons également de nombreuses rencontres scientifiques axées sur l’intervention d’experts issus du monde économique afin de compléter et d’enrichir la formation des étudiants en droit. Par ailleurs, la structuration des projets de fin d’études en dernière année de licence est faite de telle manière à amener nos étudiants à travailler sur les thématiques les plus actuelles et les plus préoccupantes du droit contemporain en collaboration avec des praticiens, de manière à réussir un ancrage opérationnel fort de ces projets. Enfin, nous demeurons dans une relation de proximité forte avec nos étudiants et nous n’hésitons pas à leur offrir tout l’appui et le soutien nécessaire à leur réussite académique et professionnelle.

Vous êtes coordinatrice du laboratoire de recherche en droit privé. Parlez-nous de ce laboratoire et de ses principales activités ?
Le Laboratoire de droit privé est une structure de recherche universitaire qui s'appuie sur une équipe pluridisciplinaire de chercheurs – enseignants universitaires et doctorants – dont les compétences scientifiques couvrent la totalité des branches majeures du droit privé. L’objectif consiste à créer et à consolider un environnement de recherche attractif, stimulant et inclusif dans les domaines les plus actuels du droit privé.
L'approche adoptée est une approche pragmatique et interdisciplinaire, ouverte sur l'environnement socio-économique qui cherche à fédérer les chercheurs et à regrouper les compétences de manière à développer des champs d'expertise dans des domaines prioritaires liés aux dynamiques du droit, à son progrès et son évolution. Nous organisons de nombreux évènements et rencontres scientifiques avec l’implication étroite des étudiants et des doctorants. Nous menons également de nombreux projets dans l’objectif d’une dynamisation de la recherche fondamentale et appliquée. 

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