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La révolution industrielle arrive

L’alimentation en gaz naturel de l’industrie céramique est prévue dans quelques mois. Ainsi, une nouvelle vision s’impose pour l’écosystème. Elle sera concrétisée à travers le projet «Berrechid Ceramic Valley», un cluster industriel animé par une vingtaine d’usines céramiques et apparentés permettant une meilleure compétitive sur le marché local et à l’export. L’investissement cumulé est estimé entre 2,5 et 3 milliards de DH, pour plus de 10.500 emplois à termes.

Les professionnels de la céramique préparent leur révolution industrielle. Cette nouvelle étape de développement et d’accélération sera concrétisée à travers la réalisation d’un «Berrechid Ceramic Valley». Ce projet porte sur la construction d’un cluster industriel de la céramique dans la région de Berrechid, rassemblant les principaux acteurs intervenant dans l’écosystème de la filière, qu’ils soient grands industriels ou TPME. L’objectif est d’améliorer la productivité et la compétitivité du secteur avec à la clé de l’innovation. «L’investissement cumulé pour la réalisation de ce cluster est estimé entre 2,5 et 3 milliards de DH», a déclaré au «Matin-Éco», Mohsine Lazrak. Le président de l’Association professionnelle des industries céramiques (Apic) s’exprimait en marge d’un séminaire organisé le 11 avril à Casablanca sur les écosystèmes Matériaux de construction. Le cluster comprendra entre autres une usine carreaux et sanitaire ainsi que des Carrières argiles. S’y ajoutent des TPME multi-métiers actives aussi bien en amont qu’en aval de la filière. Il s’agit notamment de la filière Pièces de rechange, des PME spécialisées dans la poudre, le polissage, les émaux & colorants, le design, l’emballage carton & bois, les moules et la maintenance. «Bref, Berrechid Ceramic Valley portera sur la création d’une nouvelle zone industrielle permettant d’accueillir les différents types d’industries céramiques et apparentés : sanitaires et briqueteries. 
L’objectif et d’installer une vingtaine d’usines avec la création de près de 10.500 emplois à terme», a indiqué Mohsine Lazrak. Le cluster prévoit également une plateforme logistique pour la commercialisation et la distribution appelée «Ceramic Road», avec une zone industrielle «off-shore», dédiée aux métiers de l’export vers Afrique, le Moyen-Orient et l’Europe. 

À noter que ce projet de cluster figure parmi les objectifs de l’étude qui sera bientôt lancée pour l’écosystème de la filière. Ce projet est motivé par l’accès au gaz naturel. Selon Mohsine Lazrak, la profession négocie deux projets pour l’approvisionnement des industriels en gaz naturel : Le premier avec la société britannique Sound Energy depuis Tendrara, le second avec un opérateur privé. Le gaz profitera aux industriels dans les différentes régions. «À la lueur des nouvelles découvertes prouvées de gaz naturel à Tendrara et du projet du secteur privé d’investir dans un terminal gazier dimensionné pour l’industrie, l’alimentation en gaz naturel de l’industrie céramique est devenue une affaire de quelques mois. Une nouvelle vision de l’écosystème céramique s’impose», soutient le président de l’Apic. 
Rappelons que la céramique a bénéficié en 2016 d’un contrat de performance avec l’État dans le cadre de l’écosystème des matériaux de construction, qui comprend également le préfabriqué, le marbre, l’acier et le ciment. Les progressions visées à l’horizon 2020 pour la Céramique ont été fixées selon deux options : l’accès au gaz et sans accès au gaz. Pour l’option «Sans accès au gaz», les objectifs portent sur la création de 3.400 emplois, la réalisation d’un chiffre d’affaires de 2,4 milliards de DH, d’une valeur ajoutée de 1 milliard et autant de gain sur la balance commerciale. Actuellement, la filière compte 4.500 emplois, dont environ 1.000 créés depuis la signature du contrat de performance. Pour la branche Carreaux, la capacité de production annuelle s’élève à 100 millions de m2, pour un chiffre d’affaires de plus de 3,5 milliards de DH par an. Sur cette branche, le Maroc est le 21 producteur mondial. Concernant le sanitaire, la capacité de production est estimée à 5 millions de pièces pour un chiffre d’affaires de plus de 1 milliard de DH. 70% sont destinés à l’export.  

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