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«Jamais le risque d'un no deal n'a paru aussi élevé»

«Jamais le risque d'un no deal n'a paru aussi élevé»

«Jamais le risque d'un no deal n'a paru aussi élevé», a estimé le négociateur en chef de l'Union européenne (UE) pour le Brexit, Michel Barnier, mercredi devant les eurodéputés à Strasbourg, au lendemain du rejet de l'accord par le Parlement britannique. «Notre résolution reste d'éviter un tel scénario, mais nous avons la responsabilité d'être lucides. C'est la raison pour laquelle, de notre côté, nous allons intensifier nos efforts pour être préparés à cette éventualité», a-t-il dit. La Commission européenne avait, dès la fin de l'année, présenté une série de mesures afin d'essayer d'atténuer les conséquences d'une sortie sans accord pour les secteurs susceptibles d'être les plus affectés (transports, finances, douanes, citoyens, environnement...). Au lendemain du vote des députés britanniques qui ont rejeté à 432 voix contre 202 l'accord de retrait négocié entre les 27 et Londres, infligeant une lourde défaite politique à Theresa May, les Européens tentaient encore d'en démêler les effets. Le négociateur européen a constaté «les motivations très différentes, très diverses, parfois opposées, voire contradictoires», des parlementaires qui ont voté contre. Du côté de la Commission européenne, le vice-président de l'exécutif européen, Frans Timmermans, a martelé mercredi matin que l'accord de retrait trouvé entre Londres et les 27 était celui qui «nuisait le moins possible à qui que ce soit». Michel Barnier a souligné que la ratification de l'accord de retrait était «un préalable pour créer la confiance mutuelle» entre Londres et les 27 pour la négociation qui doit suivre sur la relation future entre les deux parties. Au cours du débat, de nombreux eurodéputés ont interpellé directement leurs homologues britanniques. Le libéral Guy Verhofstadt, référent Brexit au Parlement européen, a mené la charge contre la classe politique d'outre-Manche. «Si tous les partis politiques pouvaient commencer à placer l'intérêt du Royaume-Uni au-dessus de leurs propres intérêts politiques étroits, c'est la clé pour le Royaume-Uni», a-t-il déclaré. 

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