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L'Observatoire national de l'éducation et de la formation (ONEF) a organisé, mercredi dernier à Rabat, le colloque international sur la formation et la recherche dans les facultés de médecine et de pharmacie. Initié sur le thème «Système d'éducation et de formation, de la planification à l'application : questions de formation et de recherche dans les Facultés de médecine et de pharmacie», ce colloque a réuni des médecins chercheurs et des professionnels marocains et étrangers, en provenance notamment de la France et de la Tunisie.
Plusieurs sujets ont été abordés lors de cet événement. Il s’agit entre autres de «La recherche en santé, pilier du modèle de développement», «Les contraintes de la recherche scientifique à la Faculté de médecine au Maroc», «Le diplôme national des spécialités : Formation de qualité et égalité des chances» et «La responsabilité médicale». Les participants à cette rencontre ont ainsi mis en avant l'importance du chantier de la réforme des études médicales, pharmaceutiques et odontologiques, en tant qu'enjeu primordial dans le développement du secteur de la santé. «La formation dans les domaines médical, pharmaceutique et odontologique constitue un pilier stratégique pour le développement du secteur de la santé, eu égard à son impact direct sur la santé du citoyen. La mise en place du chantier de la réforme de la formation médicale a nécessité un important travail de réflexion pour accompagner l'évolution des études médicales tout en l'adaptant à la mouvance internationale», a souligné Mohamed Derouiche, le président de l'Observatoire national de l'éducation et de la formation (ONEF).
De son côté, Mohamed Adnaoui, le doyen de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, a indiqué que, quatre ans après sa mise en place, le chantier de la réforme des études médicales, pharmaceutiques et odontologiques ne va pas tarder à porter ses fruits, notamment en matière de prise en considération du profil du médecin, du pharmacien et du médecin-dentiste.
«Le Plan de santé à l'horizon 2025, élaboré sur la base d'une démarche participative, et conformément aux Hautes Orientations Royales, porte une attention particulière au volet relatif à la formation du corps médical et des ressources humaines opérant dans le domaine», a fait savoir Hicham Nejmi, le secrétaire général du ministère de la Santé, soulignant que des actions spécifiques ont été prévues pour l'amélioration de la formation et le renforcement des capacités des ressources humaines.
Dans le même sillage, Mohamed Tahiri, le directeur de l'enseignement supérieur et du développement pédagogique au ministère de l’Éducation nationale, a noté que la réforme des études médicales et la formation dans le domaine de la santé figurent en tête des priorités de la recherche scientifique et au centre des efforts déployés par son département pour améliorer le système d'éducation et de formation. «En dépit des projets de réforme pédagogique, la réalisation des objectifs reste tributaire de la convergence des efforts de toutes les parties prenantes», a-t-il ajouté, citant l'exemple de l'Université internationale Abulcasis des sciences de la santé à Rabat et l'Université Mohammed VI des sciences de la santé à Casablanca comme de véritables institutions de formation.
La formation médicale en chiffres
Anass Doukkali, ministre de la Santé, a déclaré récemment qu’en formation fondamentale, 2.580 étudiants ont accédé au cycle de licence au niveau des Instituts supérieurs des professions infirmières et techniques de santé
(ISPITS), dans le cadre du système
(Licence, Master et Doctorat au titre de l’année 2018-2019. «Le nombre des Instituts supérieurs des professions infirmières et techniques de santé s’élève à 23 instituts répartis sur l’ensemble du Royaume. Leur capacité d’accueil est estimée à 6.450 étudiants répartis en trois années de formation, alors que le nombre des lauréats a atteint 3.288», a précisé Doukkali.
Dans le domaine de la formation continue, le ministère avait indiqué que son département œuvre à la mise en place d’une stratégie nationale pour la formation continue des professionnels de la santé pour la période 2018-2022, et ce, à travers l’élaboration de plans nationaux pour la formation continue en rapport avec les priorités du plan de santé à l'horizon 2025. Il a également rappelé que 19.444 bénéficiaires ont tiré profit de la formation continue dans le domaine de traitement et de gestion en 2018.
