Quels bénéfices peut tirer une entreprise de l’innovation ? C’est la question à laquelle ont répondu quatre patrons d’entreprises devant une salle comble lors du Forum X Maroc, qui s’est tenu hier au centre des congrès de l'Université Mohammed VI des sciences de la santé à Casablanca.
Ces expériences démontrent que tous les secteurs peuvent être adressés par l’innovation. «L’ancienne économie est également concernée : transports, compagnies pétrolières et construction», liste Rabah Arezki, Economiste en chef de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Les expériences partagées prouvent surtout l’intérêt d’expérimenter l’innovation sur le marché local avant d’essayer de la déployer sur le marché international. «La taille du marché est importante pour l’innovation. Mais avant de penser à l’international, il est important d’être fort sur le marché intérieur», estime Arezki.Cet événement, organisé par l’Association marocaine des anciens élèves de l'École Polytechnique (X-Maroc) sur le thème «La recherche & développement comme levier de croissance», a permis de dresser un état des lieux de l’innovation au Maroc. «Le Maroc compte 3.500 chercheurs, soit un peu plus de 1.000 par million d’habitants. Les dépenses en recherche et développement représentaient 0,8% du PIB en 2017», a rappelé Saïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Si ce taux est faible comparativement à celui des pays de l’OCDE (2,3%), il est cependant en progression par rapport à 2016 (0,34%). «Il s’agit bien d’une progression qu’il faut accélérer», espère Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique. Un défi pour lequel l’université a un rôle à jouer.