La Russie va envoyer deux observateurs pour le scrutin présidentiel

Deux observateurs russes ont l'intention de se rendre dans la capitale ukrainienne dans le cadre de la mission à long terme du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a déclaré vendredi le président de l’Institut public de la loi électorale russe, Igor Borisov, alors que l'Ukraine a interdit la présence d'observateurs russes pour la présidentielle. «Nous allons effectuer une tentative si rien d’autre ne se produit. Ces observateurs russes font partie de la mission de l’OSCE, qui aujourd’hui ne refuse pas la participation russe dans le cadre de la mission en Ukraine», a indiqué le responsable dans un communiqué. Le responsable russe a souligné l’expérience des deux observateurs russes, indiquant qu’ils avaient réussi à acquérir une grande expérience dans le cadre de l’observation de plusieurs scrutins internationaux, y compris dans le cadre de l’OSCE. «En envoyant des observateurs à cette mission, la Russie a rempli ses obligations dans le cadre du développement de la démocratie et du renforcement de l’État de droit sur le territoire de l’OSCE» a affirmé Borisov. «La question qui se pose est de savoir dans quelle mesure l’OSCE insistera pour que soit respectée la primauté du droit international afin d’empêcher toute tentative de contourner cet objectif», a estimé le responsable. Le parlement ukrainien a adopté un projet de loi selon lequel les représentants de la Russie se verront refuser l’accréditation pour observer, dans le cadre de la mission de l’OSCE, les élections présidentielles en Ukraine, qui auront lieu le 31 mars prochain. Auparavant, l'Ukraine avait interdit la présence d'observateurs russes à ses élections, invoquant à l'approche de sa présidentielle la nécessité de se protéger d'une ingérence du Kremlin, déclenchant les critiques de Moscou et ne se pliant pas à l'avis de l'allié américain. Le projet de loi, adopté par 232 députés contre un minimum requis de 226, concerne non seulement les observateurs de pays tiers, mais aussi ceux mandatés par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.