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Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, a accueilli, du 23 février au 2 mars, l’un des plus importants événements du cinéma africain, le Festival du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Le 2 mars, la cérémonie de clôture a été organisée en grande pompe. De grandes personnalités de plusieurs pays y ont été conviées ainsi que le gotha
du Burkina Faso.
Après de grands tours à l’intérieur du palais des sports sous le soleil fort d'Ouagadougou, l'assistance a pu accéder à la salle de la cérémonie. Pour réussir cet événement, le Burkina Faso a surtout misé sur la sécurité. Des mesures draconiennes ont été prises pour que rien n’échappe aux multiples agents de l’ordre lourdement armés.
Après plusieurs heures d’attente, la cérémonie a commencé sur des notes musicales et un magnifique show du Ballet national du Rwanda. Au cours de cette cérémonie de clôture, qui a duré environ trois longues heures, on a pu entendre les noms de plusieurs artistes qui font honneur à la création télévisuelle et cinématographique africaine. Malgré son cinquantenaire, quelques fausses notes ont marqué la cérémonie de clôture, notamment au niveau de la présentation.
Néanmoins, la joie du public et des artistes ainsi que leur curiosité de connaître tous les gagnants ont maintenu le souffle de cet après-midi marqué par la présence des Chefs d’État du Rwanda, Paul Kagame, du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta. Et c’est un film représentant le pays invité d’honneur, le Rwanda, qui a remporté l’Étalon d’or de Yennenga. «The Mercy of the jungle» (la miséricorde de la jungle) de Joël Karekezi. Ce réalisateur est également auteur du court métrage «The Pardon» qui a remporté le Prix Golden Impala du Festival du film d'Amakula, en Ouganda. «The Mercy of the Jungle» a été également distingué par le Prix de la meilleure interprétation masculine, décerné à Marc Zinga pour son rôle du sergent Xavier.
L’Étalon d’argent a été décerné au long métrage égyptien «Karma» de Khaled Youssef. Ce film a aussi remporté le Prix du meilleur son. L’Étalon de bronze a été attribué au film «Fatwa», de
Mahmoud Ben Mahmoud.
Ce long métrage a également eu le Prix spécial de l’Union africaine. Le Fespaco a octroyé le Prix de la meilleure interprétation féminine à Samantha Mugotsia pour son rôle dans «Rafiki», un film kényan de Wanuri Kahui.
Le Prix du meilleur scénario a été décerné ex aequo à «Regarde-moi» (Look at me) du Tunisien Nejib Belkadhi et à «Keteke» de Peter Sedufia du Ghana. Pour sa part, le film de Selma Bargach «Indigo» a reçu le trophée de la critique cinématographique. S’agissant de la catégorie Documentaire long métrage, Jawad Rhalib a remporté l'Étalon d’argent avec son film «Au temps où les arabes dansaient». Ce film questionne les nombreuses facettes de la culture arabe qui ont tristement été ignorées par les fondamentalistes et les fanatiques : l'amour de la danse et de la musique, mais aussi la littérature, la philosophie et la science. Dans la même catégorie, le Prix Paul Robeson de la première œuvre documentaire de la Diaspora a été remis à «Mon ami Fela» de Joel Zito Araujo du Brésil.
L’Étalon de Bronze a été octroyé au film documentaire «Whispering truth to power» de Shameela Seedat (Afrique du Sud), alors que l’Étalon d’or du film documentaire a été remis au film
«Le loup d’or de Balole» de ïicha Boro Leterrier du Burkina Faso.
Au total, 14 Prix spéciaux d’un montant global d’environ deux millions de dirhams ont été décernés à des longs et courts métrages et à des films
documentaires au Fespaco 2019.
DNES à Ouagadougou, Nadia Ouiddar
