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Au niveau de la région de Rabat-Salé-Kénitra, les précipitations enregistrées du 21 au 24 octobre ont atteint une moyenne régionale de 31 mm, avec un pic de 74 mm dans la zone côtière et 27 mm au niveau de la province de Khémisset.
À cet effet, la campagne agricole 2019-2020 s’annonce sous de bons auspices et les récentes précipitations sont venues à point nommé pour dynamiser le rythme de la préparation du sol pour l’installation des cultures, principalement les céréales, avec un programme d’emblavement de 520.000 ha, les légumineuses (70.000 ha) et les cultures fourragères (111.000 ha). Parallèlement, l’on a constaté un certain engouement des agriculteurs pour l’acquisition des intrants, dont les semences sélectionnées des céréales et les engrais, mis à leur disposition au niveau d’un réseau de points de vente couvrant toute la région et permettant, ainsi, un service régulier de proximité.
Selon les services de la Direction régionale de l’agriculture de Rabat-Salé-Kénitra, ces pluies amélioreront davantage la croissance, le développement et la productivité des cultures en place, en particulier le maraîchage d’automne, l’arboriculture, les cultures sucrières, les cultures fourragères et le couvert végétal des parcours. Concernant les cultures sucrières, ces précipitations contribueront à développer la productivité des superficies semées en betterave à sucre et plantées en canne à sucre, ainsi qu’une bonne campagne d’usinage de la canne. À ce jour, les emblavements en cultures sucrières ont atteint plus de 6.500 ha pour la betterave sucrière (42% du programme prévisionnel) et 10.000 ha pour la canne à sucre. Quant à l’arboriculture, ces dernières pluies permettront le grossissement, la maturation et l’amélioration des caractéristiques organoleptiques des productions pendantes, en particulier les agrumes. À ce titre, l’on signale que la région de Rabat-Salé-Kénitra compte environ 120.000 ha plantés en arbres fruitiers, dont 22% en agrumes et 58% en oliviers.
Pour assurer un bon déroulement de cette saison agricole, la Direction régionale de l’agriculture, en coordination avec les membres du Comité de coordination régional de Rabat-Salé-Kénitra et la Chambre régionale de l’agriculture, ainsi que les professionnels, a pris toutes les mesures nécessaires.
Ainsi, il a été procédé à la mobilisation d’un réseau de distribution d’intrants. À cet effet, plus de 43 points de vente ont été mis en place par la Société nationale de commercialisation des semences (Sonacos) et les dépositaires agréés partenaires de la Sonacos, l’Office national de conseil agricole, l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) du Gharb, et ce en vue de garantir un approvisionnement régulier de proximité des agriculteurs en semences certifiées des céréales (blé dur, blé tendre, orge) et des engrais.
L’on indique, par ailleurs, la mise à la disposition des agriculteurs d’intrants en quantités suffisantes. Ils sont estimés à 250.000 quintaux de semences sélectionnées de céréales et 240.000 quintaux d’engrais, dont 175.000 quintaux d’engrais de fond et 65.000 quintaux d’engrais de couverture. Il a été, en outre, décidé de poursuivre le programme d’assurance multirisque climatique des céréales, des légumineuses, de l’arboriculture fruitière et des oléagineux. Des campagnes de sensibilisation seront également organisées pour l’adoption des techniques adéquates et les analyses du sol. Il a aussi été procédé à l’élaboration d’un programme d’irrigation optimal, ainsi que la poursuite de la mise en œuvre du Programme national de l’économie d’eau d’irrigation (PNEEI), à travers la programmation de l’équipement des exploitations en système de goutte-à-goutte, en plus de l’achèvement des travaux de modernisation du réseau d’irrigation pour la reconversion collective en irrigation localisée.
Par ailleurs, il y a lieu de signaler que la réserve des barrages à usage agricole s’est améliorée, enregistrant un taux moyen de remplissage de 55%. La situation satisfaisante des retenus des barrages Idriss 1er (70,5%), Al Wahda (51%) et El Kansra (44,5%), est de nature à répondre aux besoins en eau des cultures installées et celles programmées pour la campagne actuelle.
