Menu
Search
Samedi 27 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 27 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

La santé toujours malade de l’inadéquation des financements

La santé toujours malade de l’inadéquation des financements
Seuls 25% des pays, sur les 101 étudiés, établissent des relations entre la santé et les secteurs clés à l’origine du changement climatique. Ph. DR

«Plus de 75% des pays ont signalé un manque d’informations sur les possibilités d’accès au financement pour le climat, plus de 60%, un manque de connexion des acteurs de la santé aux processus de financement pour le climat et plus de 50%, un manque de capacité à faire des propositions». En publiant les résultats de son enquête qui a compilé les données de 101 pays, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se dit inquiète : il n’a y a toujours pas de connexion entre les finances accordées à la lutte contre le changement climatique et la santé publique. «L’enquête a révélé que les pays ont du mal à accéder au financement international pour la lutte contre le changement climatique afin de protéger la santé de leurs populations», souligne l’OMS. «Les changements climatiques ne représentent pas seulement une facture à payer pour les générations futures, c’est un prix que les gens paient maintenant pour leur santé», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. «Il est impératif que les pays disposent des ressources nécessaires pour lutter contre le changement climatique et préserver la santé, aujourd’hui et à l’avenir», a encore indiqué ce responsable à propos de l’enquête réalisée fin 2018.
L’OMS rappelle que des travaux antérieurs ont montré que la réduction des émissions de carbone représenterait une valeur environ deux fois supérieure au coût de la mise en œuvre des politiques de santé publique liée aux impacts du dérèglement climatique au niveau mondial. La réalisation des objectifs de l’Accord de Paris permettrait de sauver environ un million de vies par an dans le monde d’ici 2050 rien que par la réduction de la pollution atmosphérique, poursuit l’Organisation. «Cependant, de nombreux pays ne sont pas en mesure de tirer parti de ce potentiel. L’enquête montre que moins de 25% des pays ont des collaborations claires entre la santé et les secteurs clés à l’origine du changement climatique et de la pollution atmosphérique tels que le transport et la production d’électricité». 

Lisez nos e-Papers