Menu
Search
Mercredi 08 Mai 2024
S'abonner
close
Mercredi 08 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Schumann et Brahms ouvrent le bal

La 11e saison artistique 2019-2020 de l’Orchestre Symphonique Royal sera entamée par des concerts de musique classique consacrés aux célèbres compositeurs allemands Schumann et Brahms, avec la participation de la jeune pianiste marocaine Aïda Lahlou. Les 5, 6 et 7 octobre sont les dates prévues pour ces concerts, respectivement au Théâtre Afifi à El Jadida, au Théâtre Mohammed VI à Casablanca et au Théâtre national Mohammed V à Rabat.

Schumann et Brahms ouvrent le bal

Comme chaque année, l’Orchestre Symphonique Royal (OSR) cherche à séduire les mélomanes de la musique classique à travers la programmation des plus grands compositeurs, passés maîtres dans le genre. C’est pour cette raison que l’OSR a choisi pour sa 11e saison artistique deux compositeurs de renom, Schumann et Brahms, tout en faisant appel à la jeune pianiste marocaine Aïda Lahlou. Le chef d’orchestre et directeur artistique Oleg Reshetkin, souligne à ce propos que «l’Orchestre Symphonique Royal a toujours cherché à proposer une programmation inédite pour permettre au public marocain d’apprécier des œuvres originales».
Ainsi le choix de Schumann et Brahms n’est pas fortuit, sachant que le premier (Schumann, 1810-1856) s’est employé à travers ses compositions à laisser des chefs-d’œuvre insoupçonnés («le Carnaval», «les Études symphoniques», «les Kreisleriana»...), qui mettent en relief son génie et surtout sa connaissance profonde des possibilités offertes par l’instrument. Son Concerto pour piano en la mineur op. 54, terminé en 1845, est une fantaisie pour piano et orchestre, conçue selon les termes du compositeur comme «un juste milieu entre symphonie, concerto et grande sonate», présentant ainsi un riche travail thématique et incluant une cadence virtuose pour le soliste. C’est une œuvre éloquente qui reflète sa maîtrise d’une écriture pianistique originale et bien adaptée, son expérience croissante en matière d’orchestration, mais aussi une vocalité sous-jacente qui explique peut-être son recours aux bois. De ce fait, ce concerto pour piano s’impose comme l’un des meilleurs jamais écrits.

Quant à Brahms (1833-1897), dont la musique s’inscrit dans la tradition musicale de toute l’Europe, il est considéré comme l’hériter de Beethoven. Sa production musicale est abondante dans tous les genres, à l’exception de l’Opéra. Dans ses symphonies, Brahms fait entendre une musique aussi radicalement neuve que celle de «ses adversaires», résistant mieux au temps, car elle plonge ses racines dans l’histoire, de manière à ce que Nouveau et Ancien respirent à l’unisson.
Ainsi, sous la direction du maestro Oleg Reshetkin, les spectateurs auront le plaisir d’apprécier ces deux grands maîtres dans le «Concerto pour Piano et Orchestre» en La mineur (Op. 54) de Robert Schumann, avec un Solo Piano de Aïda Lahlou, puis la «Symphonie n° 1» en Do mineur (Op. 68) de Johannes Brahms.
Toutefois, la sollicitation de Aïda Lahlou pour prendre part au «Concerto pour piano et orchestre» n’est pas un hasard, car cette pianiste, malgré son jeune âge, se distingue par son talent et une virtuosité acquise auprès de grands maîtres qui l’ont accompagnée dans son parcours d’apprentissage dans de grandes écoles, comme celle de Yehudi Menuhin en Angleterre, où elle devient le premier élève de nationalité marocaine. Aïda a aussi reçu de nombreux prix dans des concours nationaux et internationaux et s’est produite dans de prestigieux événements artistiques aux côtés d’orchestres de renommée mondiale. Et ce sans pour autant oublier de poursuivre ses études en parallèle avec son enseignement musical. 

Lisez nos e-Papers