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Le secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), Hakim Benchamach, veut faire de la crise que traverse le parti le point d’un nouveau départ. Samedi dernier, au cours de la réunion commune à laquelle il a convoqué le bureau politique, le bureau fédéral et le secrétariat général du conseil national, il a prononcé un long discours à travers lequel il a appelé à faire un nouveau départ sur la base de l’unité et en tournant le dos à toutes les divergences. Ce discours a cependant été tenu en l’absence des grandes figures du mouvement contestataire, notamment Abdelatif Ouahbi, membre du bureau politique et parlementaire pamiste (ce dernier n’a pas répondu à nos appels et messages pour donner son point de vue).
Lors de cette rencontre, le secrétaire général a tenu un discours politique qui se voulait rassembleur, reconnaissant ses erreurs, mais où il se présente cependant en sauveur du parti en cette période de crise qui le secoue depuis quelques mois. Pour cela, Hakim Benchamach a mis en avant une série d’actions à mener pour sortir le PAM de sa situation actuelle, mais aussi pour pouvoir affronter les défis qui l’attendent. Ainsi, il a insisté sur le fait qu’il ne tenait pas à la chaise de chef de parti. Pour le prouver, il a insisté pour tenir le congrès national dans les délais, c’est-à-dire au plus tard dans une année, en janvier 2020.
Pour être plus convaincant, il a appelé à ce que la prochaine réunion du conseil national, à tenir en avril prochain, soit consacrée à la détermination de la date et la formation de la commission préparatoire du quatrième congrès. Il a proposé que le congrès se tienne en septembre afin de permettre à la prochaine direction de gagner du temps (deux à trois mois) pour affronter les échéances électorales communales, professionnelles, régionales et législatives.
Par ailleurs, le secrétaire général du PAM a également insisté sur l’importance de tourner la page des divergences et d’affronter les défis auxquels doit faire face le parti en rangs serrés. Il est revenu, dans son discours, à maintes reprises, sur les dangers de qu’il a appelé la «guéguerre» que vit le PAM. Il a appelé à y mettre fin, à faire prévaloir la voix de la sagesse et à travailler, sans renoncer à aucun militant, dans un esprit d’unité. Il a ainsi proposé d'établir un contrat écrit, transparent qui soit fondé sur quelques principes de départ.
Le premier principe qu’il a proposé est celui de considérer que le parti est au-dessus de toute ambition personnelle. Le deuxième principe est de considérer le PAM comme une formation politique qui tient encore les rênes de l’initiative et donc de mettre fin à ce qui peut lui porter atteinte. Une des premières conditions qu’il a posées dans ce cadre, c’est d’arrêter les accusations et les contre-accusations par presse interposée en mettant fin à cette guerre par médias interposés.
Pour Benchamach, le parti doit tirer profit de sa crise actuelle pour en faire un élément de force et de rassemblement afin d’affronter les défis qui l’attendent à l’avenir. Cette analyse est-elle partagée par tous ? Ce sont les réactions dans les prochains jours à son plan d’action qui vont le confirmer ou l’infirmer.
