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Sécurité, économie et lutte contre la corruption, les promesses de la campagne électorale

Relancer l'économie, lutter contre la corruption et préserver la sécurité figurent au coeur des promesses de la campagne électorale des deux «grands» candidats qui s'affronteront lors de l’élection présidentielle du Nigeria, prévue le 16 février.

Sécurité, économie et lutte contre la corruption, les promesses de la campagne électorale
Le Président en exercice, Muhammadu Buhari, brigue un second mandat. Ph. DR

Le Président sortant Muhammadu Buhari, du Congrès des progressistes (APC), qui veut briguer un second mandat, place sa campagne sous le signe de la lutte contre la corruption. «Ce sera la fin de l'ère des largesses en faveur de ceux qui ne sont pas prêts à travailler», a indiqué M. Buhari, A Uyo dans l'État d'Akwa Ibom où il battait campagne pour les prochaines présidentielles. M. Buhari souhaite mettre l'accent sur la création d'emplois et la diversification de l’économie pour être moins dépendant du pétrole et renforcer le système d'éducation. Son principal rival, l'ancien vice-président, Atiku Abubakar, du Parti démocratique populaire (PDP), a pour priorité d'introduire la discipline dans le secteur privé et relancer l’économie à travers la création d'un environnement propice à l'investissement. Comme l’explique Segun Showinmi, son porte-parole de campagne, «Notre priorité, c'est la création d'emplois. Ensuite, nous voulons ouvrir l’économie afin que les entreprises du secteur privé puissent jouer un rôle crucial au Nigeria». M. Abubakar promet de mettre en place des programmes de formation professionnelle, de porter le secteur industriel à 30% du PIB d'ici 2015 (contre 9% actuellement), et assure pouvoir sortir 50 millions de personnes de l'extrême pauvreté d'ici deux ans. Bien que Buhari a affirmé à plusieurs reprises que Boko Haram avait été vaincu, des factions du groupe continuent de mener des attaques meurtrières, provoquant de nouvelles effusions de sang et obligeant des milliers de personnes à fuir leur domicile. Mais plus inquiétant encore, ISWAP, une faction de Boko Haram directement affiliée au groupe État islamique, mène depuis plus de six mois des attaques d'envergure visant directement les bases militaires, qui ont fait des dizaines, voire des centaines de morts parmi les soldats. Cependant, l'insurrection dans le nord-est du Nigeria n'est pas le seul facteur aggravant la polarisation ethnique et religieuse dans la nation cosmopolite. Le conflit entre agriculteurs et éleveurs dans le centre du Nigeria a fait six fois plus de morts que Boko Haram depuis le début de l'année, avec plus de 1.300 morts et quelque 300.000 de déplacés depuis janvier 2018. La compétition pour l’accès à la terre et aux ressources, aggravée par l’explosion démographique, est devenue «la menace sécuritaire la plus sérieuse», estime International Crisis Group. L’économie nigériane, tributaire du pétrole, n’a pas été en mesure de se redresser depuis 2016, en raison de la baisse des prix de l'or noir, de la récession dévastatrice et d’une inflation élevée (11,28%). 

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