Tiré par le segment très en vogue des SUV, le marché automobile marocain a, pour la quatrième fois d’affilée, battu son record (voir notre édition du 8 janvier www.lematin.ma). Selon les statistiques de l’Association des importateurs des véhicules au Maroc (Aivam), les ventes globales (Véhicules particuliers (VP) et Véhicules utilitaires légers (VUL)) se sont élevées à 177.359 unités, en croissance de 5,2% en glissement annuel.
Ce sont les SUV, deuxième segment le plus vendu au Maroc avec 25,09% de part de marché (PDM), qui tirent les ventes avec une forte progression de 27,4% à fin décembre. Ce segment a été boosté par des lancements importants tout au long de l’année.
Avec 25,8% de part de marché, le premier segment en termes de vente, les citadines, n’a pas enregistré de croissance par rapport à 2017 (-0,2%). De son côté, le segment des ludospaces (17,9% de PDM) a progressé de 7,3% en glissement annuel, pour s’établir en troisième position des segments les plus vendus.
L’évolution des ventes au cours de l’année 2018 a été marquée par l’Auto Expo, organisé au mois d’avril. Ainsi, le premier trimestre a débuté difficilement à cause d’un effet d’attentisme prononcé. Le salon casablancais a été une vraie réussite avec une progression de 71,1% par rapport à la même période de l’année précédente. Mais l’euphorie s’est rapidement estompée, laissant la place au marasme pendant un troisième trimestre très difficile. Mais c’est le quatrième trimestre, et surtout un mois de décembre époustouflant (21.089 immatriculations), qui a permis au marché de retrouver une bonne performance et ainsi battre son record.
Pour Adil Bennani, président de l’Aivam, la performance du marché reste satisfaisante. Les professionnels projettent le même cycle de croissance sur les trois prochaines années, voire des résultats meilleurs. «Nous sommes confiants pour l’année 2019, pendant laquelle nous espérons une croissance d’environ 5%», indique Bennani.
Dématérialisation des services d’immatriculation
La présentation du bilan du marché automobile a été l’occasion pour l’Aivam de faire le point sur le projet de dématérialisation du processus d’immatriculation qui a démarré il y a quelques mois. Selon Bennani, la nouvelle plateforme, qui totalise déjà 15.000 dossiers initiés, permet aux importateurs de commencer la saisie des données dans les concessions, au lieu de les déposer dans les centres d’immatriculation.
La solution consiste à mettre en place une application WEB sécurisée chez les concessionnaires, leur permettant de procéder directement à la demande de nouvelles immatriculations et de dématérialiser l’ensemble des échanges avec les partenaires de l’écosystème de transport.
Elle permet plusieurs avantages, notamment la réduction du délai de délivrance des cartes grises électroniques ainsi que le temps de traitement et de suivi des dossiers. Elle permet
également d’éliminer les risques d’erreurs et les risques de rejets, de suivre en ligne les demandes à travers l’ensemble du processus ainsi que de disposer de statistiques et reporting enrichis (par période, région, marque,gamme…).
«La nouvelle plateforme, qui est à sa première phase, nous permet de réduire le délai d’approbation des dossiers puisque le ministère s’engage sur un délai de 48 heures», explique Bennai qui promet qu’au terme des phases deux et trois, prévu en début 2020, les immatriculations seront réalisées instantanément dans les points de vente. «Chose qui révolutionnera complètement les délais d’immatriculation qui sont aujourd’hui à 25/30 jours».
Top ten des Ventes des véhicules particuliers (VP) en 2018