Le Sénat s’attelle à partir d’aujourd’hui et pour trois semaines au projet de budget pour 2020 qui doit concrétiser les baisses de prélèvements promises par l’Exécutif, des mesures «en trompe-l’œil» selon la droite sénatoriale. Le projet de Loi de finances 2020 a été adopté mardi en première lecture par les députés. Il sera au menu des sénateurs jusqu’au 10 décembre, date à laquelle le Sénat à majorité de droite se prononcera par un vote solennel sur l’ensemble du texte. L’adoption définitive doit intervenir avant la fin de l’année. Une semaine après le rejet par la Chambre haute du projet de budget pour la Sécurité sociale, sur fond de crise de l’hôpital, l’examen du budget de l’État s’ouvre «dans un climat chargé et lourd d’incertitudes, avec de fortes et vives tensions sociales», soulignait lundi Jean-François Husson (LR). Baisse de cinq milliards de l’impôt sur le revenu pour 17 millions de foyers des deux premières tranches, poursuite de la suppression de la taxe d’habitation : le troisième budget du quinquennat Macron, tourné vers le pouvoir d’achat, rappelle combien le mouvement des «gilets jaunes» avait pesé l’an dernier sur la discussion budgétaire. Le premier groupe du Sénat, Les Républicains, dénonce «une baisse de la fiscalité en trompe-l’œil». Elle est financée «par la dette» et s’accompagne de hausses par ailleurs, souligne le rapporteur général Albéric de Montgolfier. Il cite notamment une «hausse considérable» du malus automobile, une hausse de la taxe sur les billets d’avion ou encore de la TICPE visant les transporteurs routiers.
Le Sénat s’attelle au projet de budget pour 2020
LE MATIN
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20 Novembre 2019
À 17:34
