Septième semaine de grève et toujours pas le début d’un accord

Le tir à la corde se poursuit entre les étudiants des facultés de médecine et le gouvernement. Alors que les étudiants promettent de poursuivre leur mouvement de protestation et annoncent la poursuite du boycott de cours, de TP/TD, des internats et des examens, le porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi tient à rassurer et annonce la fin imminente des grèves. «Le ministère de la Santé et le ministère de l’Enseignement supérieur ont déjà publié un communiqué dans lequel ils répondent positivement aux revendications des étudiants et le gouvernement suit de près le dossier pour éviter le spectre de l’année blanche», lance El Khalfi en réponse à une question de la presse jeudi dernier à l’issue du Conseil de gouvernement. 
Pourtant, contactés par nos soins, les étudiants assurent poursuivre leur grève jusqu’à l’obtention d’un accord commun avec les ministères de tutelle concernant leurs doléances. «Le communiqué publié ne répond pas à nos revendications. Son contenu a été élaboré de façon unilatérale par les deux ministères alors qu’il était convenu lors de la réunion tenue le 12 avril en présence des recteurs et des directeurs des CHU de parvenir à un consensus qui sera traduit par un accord signé», souligne le coordinateur national de la Commission nationale des étudiants en médecine, Ayoub Aboubaigi. 
Autre doléance est non des moindres est la révision du statut des étudiants en septième année de médecine. D’après le coordinateur national, les étudiants en septième année de médecine paient actuellement le prix fort du manque de ressources humaines et sont généralement affectés dans les hôpitaux des régions ou de provinces au lieu de faire leur service dans les CHU. Pis encore, note Aboubaigi, les étudiants stagiaires sont soumis aux mêmes responsabilités que les médecins diplômés, sachant qu’il s’agit d’étudiants n’ayant pas encore terminé leur formation mais sans que la validation de leur stage ne soit du ressort de leur université ou de leurs professeurs, puisque ces 
derniers sont placés sous la tutelle des délégués régionaux de la santé.  Ainsi, et pour changer cette situation, les étudiants annoncent la poursuite de leur grève qui est maintenant à sa septième semaine jusqu’à l’obtention un nouveau rendez-vous avec les ministères de tutelle dans l’espoir de parvenir à un accord qui satisfait tous les partenaires et en premier les étudiants des facultés de médecine.