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Seuls 3,2% des Marocains épargnent

La révolution digitale et le développement des technologies de communication ont offert aux épargnants l’accès à de nouveaux produits financiers et à des outils sophistiqués. Ceux-ci leur permettent de mieux évaluer les besoins et orienter les investissements. Au Maroc, le taux d’épargne moyen reste bas : 12%, selon le HCP. Motif : la faiblesse du taux d’activité et du niveau de l’éducation et de l’inclusion financières.

Seuls 3,2% des Marocains épargnent
Il y a deux ans, seuls 26,7% de la population adulte mondiale déclare avoir épargné dans une institution financière contre 27,3% en 2014.

Le développement des nouvelles technologies de communication et la révolution digitale ont permis aux épargnants d’accéder à de nouveaux produits financiers et d’orienter au mieux leurs investissements. Dans l’éducation financière, elles ont aussi permis une meilleure diffusion des connaissances économiques et financières. Grâce aux smartphoness, les utilisateurs ont facilement accès à une panoplie d’informations en peu de temps. Aujourd’hui, le mobile banking constitue un levier important pour l’inclusion financière. Son rôle pivot est de faciliter l’accès aux services financiers surtout pour les populations défavorisées et exclues du système financier traditionnel, particulièrement en milieu rural.
Selon le Global Findex 2017 de la Banque mondiale, 68,5% de la population adulte mondiale possède un compte bancaire, contre 62% en 2014. Il y a deux ans, seuls 26,7% de la population adulte mondiale déclarait avoir épargné dans une institution financière contre 27,3% en 2014. C’est ce qu’a indiqué Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, hier à Rabat lors d’une riche rencontre à l’occasion de la Journée mondiale de l’épargne. Organisée sur le thème «L’éducation financière à l’ère de la digitalisation : un levier pour la promotion de l’épargne», ce rendez-vous annuel organisé par la CDG en partenariat avec Barid Al-Maghrib et Bank Al-Maghrib a pour objectifs de répondre à plusieurs questions notamment : comment assurer une éducation financière efficace aux utilisateurs de services digitalisés ? Comment encourager et promouvoir les initiatives portant sur l’éducation financière et quelle stratégie adopter à l’ère de la digitalisation pour développer l’éducation financière ? 
Toujours selon la Banque mondiale, en 2018 quelque 60% de la population marocaine âgée de plus de 15 ans dispose au minimum d’un compte bancaire. Ce taux varie selon les caractéristiques individuelles telles que le genre, l’âge et la catégorie socioprofessionnelle. Chez les hommes, par exemple, 77% disposent d’un compte bancaire auprès, contre pas plus de 40% chez les femmes.
«Aujourd’hui au Maroc, selon le Haut-commissariat au plan, l’épargne des ménages se situe autour d’une moyenne de 12% de leur revenu disponible brut. Selon les derniers résultats de son enquête de conjoncture, seuls 3,2% des ménages déclarent épargner une partie de leur revenu», rappelle Abdellatif Zaghnoun, directeur général de la CDG. Ce bas niveau est expliqué essentiellement par deux principaux facteurs. Le premier est relatif à la faiblesse du taux d’activité. En effet, plus de 53% de la population en âge d’activité est exclue du monde du travail et donc n’a pas la possibilité d’épargner. Le second facteur est le faible niveau de l’éducation économique et financière de la population. 

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