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La société civile plaide pour la révision du Code de la famille pour une garde des enfants plus juste

«Wlady» est une association qui vient de voir le jour ayant pour cheval de bataille la défense de l’équité et de la parité dans la détermination de la garde des enfants. Lors du premier symposium qu’elle organise ces vendredi et samedi à Casablanca, des juristes et des acteurs de la société civile ont appelé à une révision du Code de la famille pour qu’il soit plus équitable et paritaire en matière d’octroi de la garde aux parents en situation de divorce.

La société civile plaide pour la révision du Code  de la famille pour une garde des enfants plus juste

La question de la garde des enfants, réglementée par le Code de la famille, dans sa relation avec le principe de la parité stipulé par la Constitution de 2011, est derrière la création d’une nouvelle association qui s’appelle «Wlady» (mes enfants). Cette association défend le droit des femmes, qui se remarient après le divorce, à la garde des enfants de manière paritaire, comme en jouit l’homme divorcé qui se remarie. D’ailleurs, «Wlady» est créée par des parents qui sont eux-mêmes victimes d’injustice. «J’ai décidé de créer cette association pour les enfants et pour jouir du droit de parenté, malgré les effets du divorce», souligne Me Khadija Hanaa El Amrani, présidente fondatrice de l’association «Wlady».
Ainsi, pour souligner les différents arguments favorables à cette cause, l’association organise, vendredi et samedi, en partenariat avec le barreau de Casablanca, le premier Symposium africain autour du thème relatif aux «Incidences législatives et judiciaires du divorce sur les enfants». De la sorte, ce symposium est présenté comme une plateforme pour défendre les intérêts de l’enfant.
C’est un droit qui est d’ailleurs défendu sur la base du principe porté par les articles 32 et 19 de la Loi fondamentale. En effet, l’article 32 de la Constitution dispose que «la famille, fondée sur le lien légal du mariage, est la cellule de base de la société. L’État œuvre à garantir par la loi la protection de la famille sur les plans juridique, social et économique, de manière à garantir son unité, sa stabilité et sa préservation. Il assure une égale protection juridique et une égale considération sociale et morale à tous les enfants, abstraction faite de leur situation familiale…» Alors que l’article 19 insiste sur le principe de la parité entre les deux sexes.
Lors de l’ouverture des travaux de ce symposium, la présidente de l’association a souligné que l’injustice en matière de garde, accordée au père au détriment de la mère remariée est un «assassinat législatif et judiciaire». Pour sa part, le bâtonnier de l’ordre de Casablanca, Hassan Birouine, a souligné que la garde des enfants est l’une des problématiques épineuses dans notre société, en appelant à ce que le droit impose la parité entre les deux sexes dans la prononciation de la garde des enfants. «Il est inadmissible que l’enfant soit utilisé comme arme pour se venger dans les cas de divorce à travers la garde». D’autant plus, a-t-il été rappelé, que 100.000 cas de divorce sont enregistrés chaque année, selon les statistiques du ministère de la Justice.
Cette problématique de la garde crée une situation nécessitant, selon les participants, une refonte du Code de la famille. Cette idée est étayée à travers le recours au droit comparé et les interventions d’avocats, de psychologues, de journalistes… durant deux jours de débats. 

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