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Une nouvelle thématique et un nouveau challenge pour Souad Byad qui ne cesse d’évoluer dans sa démarche plastique, explorant d’autres facettes de l’être humain. Souad essaye de le montrer dans ses peintures à travers son mouvement et son état d’âme. Pour cette thématique, c’est l’autre personne, l’autre figure que l’artiste aspire à faire découvrir, à travers sa vision et sa réflexion. À ce propos, l’écrivaine d’art Karima Nafi indique que «dans cette recherche perpétuelle d’articulation du concret et de l’abstrait, Souad Byad nous fait partager les séquences existentielles du corps comme objet encensé en des représentations allusives à travers l’expression des ressentis et des désarrois. L’impulsion, la vivacité font partie intégrante de l’œuvre, résultant aussi bien du sujet que des procédés de composition, octroyant au mouvement une impression d’intemporalité».
C’est ce qui marque une étape évolutive importante dans sa carrière. Sachant que Souad Byad a toujours cherché à avoir une touche propre à elle, en se focalisant sur l’être humain pour dévoiler ses changements et ses états d’âme. «À travers cette exposition, l’artiste explore la représentation de soi ou de tiers, faisant jouer image et identité. Dans ce virage artistique et pictural, le sens des œuvres présentées par Souad ne relève pas tant des personnages arborés que des jeux de relations qu’ils provoquent, tout l’embarras consiste à qualifier aussi distinctement que possible ces rapports», souligne Karima Nafi. Et d’ajouter que «les figures de l’artiste sont proposées comme déclencheur de l’échange en des scènes réinventées et décontextualisées. Elles se révèlent comme des surfaces réfléchissantes qui renvoient le spectateur à lui-même, bouleversant ses attentes, le privant progressivement de tout repère et produisant étrangement en lui une prolifération du sens. L’ambiguïté du sujet devient le sujet, un outil d’analogie et d’interrogation». Les nombreuses expériences de Souad Byad et ses participations à des événements de haute facture lui ouvrent de vastes horizons de créativité et de recherches dans la forme, la gestuelle et les couleurs. Sans oublier qu’elle est l’initiatrice de plusieurs événements qui appellent au dialogue et à l’échange entre talents et créativité, dont le premier festival «Boulevard des artistes» à Lalla Takerkouste à Marrakech.
Cette artiste peintre-plasticienne, lauréate en 1998 de l’École supérieure des beaux-arts de Casablanca, a derrière elle un honorable parcours, durant lequel elle a pu montrer ses œuvres aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. On peut citer, entre autres, le Salon Sao Paolo-Brésil en 2015, le Salon d’Automne à Paris en 2014, le Salon Mont-Férier à Toulouse, le Salon des Talons contemporains au Sacré-Cœur à Paris, Mazar galerie à Marrakech, le Musée d’Art moderne à Tétouan, le Musée d’art à Agadir, la Villa des arts à Casablanca, le Salon Mega Mall à Rabat et le Théâtre Mohammed V à Rabat. «Mes expositions à l’extérieur du Maroc sont toujours une opportunité pour être confrontée à d’autres artistes et à d’autres courants de peinture. C’est très enrichissant pour l’artiste, ainsi que pour le développement de sa vision et son expérience», renchérit-elle.
