La finale du 3.000 m steeple, qui a lieu ce vendredi à 20 h 45, heure marocaine, est la course la plus attendue au Maroc avec la participation Soufiane El Bakkali. Le Marocain, qui a gagné lors de trois meetings de la Ligue de Diamant de l’IAAF cette année, doit se méfier d’une meute de prétendants à l’or mondial, avec à leur tête Benjamin Kigen et Getnet Wale. Âgé seulement de 23 ans, El Bakkali dispose tout de même d’une grande expérience au plus haut niveau international, puisqu’il a remporté la médaille d’argent aux Mondiaux de Londres, il y a deux ans et a fini quatrième aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro.
Lors de la série des qualifications, le natif de Fès a réalisé une belle course dégageant plus de maturité et de sang-froid. Il a contrôlé sa course sans trop dépenser d’énergie. Pour réaliser son rêve et celui des Marocains, il devra trouver une stratégie face à l’Éthiopien Wale. Ce dernier a remporté la médaille de bronze aux deux dernières éditions des championnats du monde des moins de 20 ans. Il a terminé neuvième aux Championnats du monde 2017 alors qu’il n’avait que 17 ans.
L’autre menace se nomme Kigen. Le Kenyan récent vainqueur des Jeux africains à Rabat est considéré comme l’un des meilleurs steepers au monde. Le Marocain doit aussi se méfier de Conselsus Kipruto. Le médaillé d’or olympique, qui revient de blessure, a raté la majeure partie de la saison et n’a fait ses débuts en piste que fin août, se classant cinquième au meeting de la Ligue de Diamant de l’IAAF à Paris avec un chrono de 8:13.75. Son état de santé a continué de s’améliorer depuis lors et il pourrait participer à la chasse aux médailles. Sur la liste des outsiders, on trouve l’Espagnol Fernando Carro qui dispose du record d’Espagne avec un chrono de 8:05.69. Autant de prétendants pour trois médailles, sans compter les éventuelles surprises qui peuvent jaillir de l’un des finalistes. El Bakkali, qui connaît l’ensemble de ses adversaires, doit se méfier de tout le monde et surtout réaliser la course de sa vie pour monter sur la plus haute marche du podium.
DNES à Doha, Abderrahman Ichi