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Soufiane El Bakkali sauve l’honneur de l’athlétisme marocain

L’équipe nationale d’athlétisme qui a pris part aux Mondiaux de Doha (27 septembre-6 octobre) n’a pris qu’une seule médaille, grâce à Soufiane El Bakalli, médaillé de bronze sur le 3.000 m steeple. Autrement, le Maroc serait rentré bredouille. La performance d’El Bakkali acquiert plus de valeur dans ce sens. Le natif de Fès a su répondre présent.

Soufiane El Bakkali s’est battu jusqu’au bout sur la piste du stade international Khalifa, malgré les difficultés. Il a tout de même terminé à la troisième place avec un temps de 8:03.76, derrière le Kenyan Conseslus Kipruto (8:01.35) et l’Éthiopien Lamicha (8:01.36). Une très belle performance compte tenu des difficultés que le Marocain à dû affronter sur la piste : «La course a été dure. J’étais entouré de trois Kenyans et quatre Éthiopiens. Ce n’était pas facile d’être au milieu de ces athlètes, avec chacun tentant de te déstabiliser. Parfois, j’avais envie d’abandonner, mais j’ai résisté parce que je ne courais pas uniquement pour moi. Lors des 200 derniers mètres, j’avais ressenti quelque chose dans mon œil. Du coup, je ne pouvais pas me concentrer pour franchir la haie et par conséquent mon rythme a baissé. Mais j’ai résisté pour prendre la troisième place».

Auteur de la meilleure performance mondiale de l’année et vainqueur de trois meetings de la Ligue de Diamant, le Marocain a assumé pleinement son statut dans une course très relevée face à de grands champions. Une médaille dans ce contexte, quel que soit le métal, est très importante. C’est ce qui explique l’immense joie de Soufiane lors de son tour d’honneur drapé du drapeau national. Comme à Londres en 2017, d’où il a ramené une médaille d’argent, El Bakkali a récidivé à Doha, même si le métal de la breloque n’est pas le même : «Je voulais vraiment aller chercher une médaille d’or ou d’argent, mais c’était vraiment difficile. Kipruto, qui feignait être blessé toute l’année, est arrivé à Doha au top de sa forme, tout comme L’Éthiopien. Je suis fier de ma troisième place et de ma médaille de bronze».

Quoi qu’on dise et vu les problèmes que connaît la sélection nationale, l’athlétisme marocain garde le sourire avec cette médaille de bronze. À Doha, une réalité saute aux yeux. Il faut tourner la page de cette génération qui est là depuis de longues années, mais qui n’est jamais parvenue à passer un cap. Pis encore, il y a même au sein de cette sélection des coureurs qui ont régressé. Et à cela s’ajoute le problème de la Direction technique qu’il faut absolument régler au plus vite. 

DNES à Doha, Abderrahman Ichi

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