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Spectacle chorégraphique époustouflant de Hervé Koubi

Le show «Boys don’t cry» représente l’histoire d’un jeune garçon dénommé Houssni, partagé entre les diktats familiaux et les pesanteurs sociales.

Spectacle chorégraphique époustouflant de Hervé Koubi

Le public de la capitale a eu droit le 17 septembre à un beau spectacle de danse et de chorégraphie. L’Institut français du Maroc a organisé, à la salle Bahnini du ministère de la Culture à Rabat, le show «Boys don’t cry» de la compagnie Hervé Koubi.
Durant près d’une heure, les jeunes artistes sur scène ont réussi à capter l’attention des spectateurs. Ils ont été séduits par la qualité d’une mise en scène où sept danseurs pourvus d’une grande énergie, ont fait étalage de leur virtuosité artistique, en alternant des acrobaties, des danses hip-hop et contemporaine, ainsi que des scènes théâtralisées. Dans un plateau blanc, les comédiens, marocains et algériens, sous la direction artistique des chorégraphes Hervé Koubi et Fayçal Hamlat, ont investi toute la scène pour présenter à l’assistance l’histoire d’un jeune garçon dénommé Houssni, partagé entre les diktats familiaux et les pesanteurs sociales. La pièce met en lumière la notion de sacrifice de soi, un jeune garçon doit se plier au désir de son père de devenir footballeur, alors que lui, qui n’accorde aucun intérêt au sport, aspire à vivre sa passion et rêve de devenir danseur. 
Le titre de la pièce «Boys don’t cry» (Les garçons ne pleurent pas), inspiré d’une chanson des années 1980 du groupe «The Cure», groupe de rock britannique, illustre parfaitement ce regard porté par les générations précédentes qui considéraient, à tort, qu’un garçon ne doit pas pleurer. Il s’agit de ce trait typiquement masculin qui consiste à cacher ses émotions et garder ses sentiments pour soi. De manière plus générale, «Boys don’t cry» évoque cette apparente dureté avec laquelle les hommes apprennent à vivre et qui est parfois lourde à porter. Le chorégraphe et metteur en scène, Hervé Koubi, précise, à cet effet, qu’il a choisi ce titre comme «fausse piste» et qu’il le considère comme un revers à cette expression, qu’il a qualifiée de désuète et clichée.
En effet, lors de cette soirée artistique, organisée dans le cadre de la saison culturelle France-Maroc, les spectateurs venus en grand nombre ont été témoins de cette forte émotion et de cette grande énergie libérée par ces jeunes talents entièrement vêtus en blanc. Leurs capacités physiques exceptionnelles ont été mises au service d’une histoire qui illustre, ce conflit de générations, souvent source de tension entre les parents et leurs enfants. Comme l’a souligné Clélia Chevrier Kolacko, directrice générale de l’Institut français du Maroc, les jeunes comédiens ont offert au public un spectacle chorégraphique plein de poésie, s’inspirant des danses de rue et nourri d’un véritable métissage culturel, à l’image de ses interprètes.
Comme on peut le lire dans une présentation du spectacle, la pièce «Don’t cry» est construite sur la base d’un texte de Chantal Thomas, écrit spécialement pour la pièce. D’aucuns diront qu’à travers cette œuvre artistique, Hervé Koubi interroge ses origines et son histoire familiale et personnelle. Un pari réussi, puisque son spectacle a été à la fois émouvant et captivant. Pour preuve, les chorégraphes et les artistes ont eu droit à une salve d’applaudissements de plusieurs minutes à l’issue de ce spectacle d’une grande originalité. 

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