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Une stratégie de communication institutionnelle publique dans le pipe

Le département de la Réforme de l’administration fait de l’institutionnalisation et du développement de la communication publique un des projets structurants de son plan national de réforme de l'administration publique 2018-2021. Dans ce cadre, un projet est en cours d’élaboration, avec comme principal objectif de décliner une vision uniforme et partagée de la communication institutionnelle publique.

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Une stratégie de communication institutionnelle publique est en cours de préparation et concernera l’ensemble des administrations publiques. Le ministre chargé de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, Mohamed Ben Abdelkader, a choisi le bon contexte pour en évoquer les grandes lignes. C’était lors des travaux du colloque international sur «La communication publique et territoriale : explorer les nouveaux enjeux de la citoyenneté», qui a eu lieu du 4 au 6 février à Dakhla, à l’initiative de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat, en partenariat avec celle d’Agadir.
À cette occasion, M. Ben Abdelkader a insisté sur le fait que son département est conscient de l'importance de la communication publique pour l’impulsion des politiques gouvernementales, le renforcement des principes de la gouvernance, la consolidation des résultats et des impacts, et la mobilisation des différentes parties prenantes. C’est la raison pour laquelle son département a fait de l’institutionnalisation et du développement de la communication publique l’un des projets structurants de son plan national de réforme de l'administration publique 2018-2021.

Ce projet, a-t-il déclaré, s’inscrit dans le cadre de la «transformation organisationnelle». «Ce projet vise la mise à niveau de la communication institutionnelle publique de façon à doter les administrations de structures dédiées et des compétences professionnelles à même d’appuyer les programmes sectoriels de réforme de l’administration, et d’asseoir un dispositif de communication efficace permettant de garantir l’ouverture de l’administration sur le citoyen et la société. Le projet permettra également d’avoir une vision uniforme et partagée de la communication institutionnelle publique. Aussi, ce projet permettra-t-il de faire de la communication publique un support intégré dans les systèmes administratifs et dans les processus associés aux différents projets de développement dans le cadre des politiques publiques sectorielles», précise Mohamed Ben Abdelkader. À cette fin, le ministère a mis en place un réseau de communication des différentes administrations publiques, contribuant ainsi à renforcer l'approche participative et consultative des citoyennes et des citoyens. Ainsi, ce département se penche sur l’élaboration d’une nouvelle conception et architecture du positionnement de la «communication institutionnelle publique» avant de traduire cette vision en mesures législatives et réglementaires. Dans ce sens, une étude sur l'état des lieux de la communication publique institutionnelle dans les départements ministériels a été élaborée en collaboration avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cette étude a porté sur les structures, les compétences et les ressources humaines et financières dédiées à la communication publique. D’ailleurs, les conclusions de cette étude seront dévoilées à travers la publication, en mars prochain, du rapport. La sortie de ce dernier avait été programmée pour le mois de décembre dernier (voir : www.lematin.ma), puis janvier, avant que l’OCDE décide de reporter sa publication pour le mois de mars prochain. «Il y a effectivement eu des reports de la date de publication de ce rapport, car nous voulions que les deux rapports sur le Maroc et la Tunisie traitants du même sujet soient publiés en même temps», apprend-on de la part des services de communication de l’OCDE. Toujours est-il que, lors du colloque de Dakhla, Mohamed Ben Abdelkader a dévoilé les grandes lignes des recommandations de cette étude. Les principales recommandations appellent à l’élaboration de stratégies de communication au niveau de chaque ministère, selon un processus inclusif permettant de favoriser la contribution et l’adhésion de toutes les parties prenantes. Il s’agit aussi de produire des standards, des directives ou des procédures, et de s’assurer de leur dissémination, afin de servir de guide et de soutien aux communicants des différents ministères. Il est également recommandé d’envisager la création de structures dédiées à la communication et rattachées au plus haut niveau au sein des départements ministériels, afin de reconnaître l’importance de ce secteur. Il est par ailleurs question d’envisager l’intégration de la communication publique comme composante essentielle de la refonte de l’organisation des départements ministériels.
Sur un autre volet, cette étude recommande de s’assurer de l’allocation d’un budget clair et adéquat pour la communication au niveau de chaque entité publique, ainsi qu’aux niveaux régional et local et d’organiser au niveau local un relais des campagnes et des actions de communication nationales et renforcer l’utilisation des TIC pour une communication publique plus efficace. Elle appelle en outre à mettre en place un système d’information à usage interministériel regroupant les actions de communication de toutes les institutions et permettant la synchronisation et l’optimisation des plannings de communication de chaque département.
L’étude souligne aussi l’importance d’encourager l’usage des médias sociaux dans une perspective de promotion de la participation des citoyens à la vie publique et renforcer les capacités des communicants à interagir en ligne par le biais de formations spécialisées et continues. De même, elle recommande d’initier une réflexion sur l’élaboration de stratégies de communication publique destinées au renforcement de la participation de catégories spécifiques à la vie publique, telles que les jeunes et les femmes ou encore les personnes âgées. 

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