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Une stratégie nationale attendue en 2020

En partenariat avec le Régulateur, les opérateurs du secteur et des experts internationaux, le gouvernement finalise une stratégie nationale pour l’assurance inclusive ciblant les particuliers et les TPE. Aujourd’hui, à peine 24 % des adultes marocains détiennent un produit d’assurance. Ce chiffre diminue à 13% pour les personnes pauvres et 11% pour les populations rurales. La combinaison d’un produit d’assurance abordable et d’un système technologique approprié s’avère être l’ingrédient clé pour favoriser l’émergence de l’assurance inclusive au Maroc.

Une stratégie nationale attendue en 2020
Selon l’étude, seul un petit nombre d’assureurs ciblent les segments à faible revenu et à revenu modeste.

Le gouvernement planche sur une stratégie nationale pour l’assurance inclusive. Elle doit être dévoilée en 2020, après l’achèvement des travaux de l’étude sur le développement de l’assurance inclusive au Maroc. Pour rappel, cette étude a été lancée en mai dernier par l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), le ministère des Finances, la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance 

(FMSAR), la Caisse nationale des retraites et d’assurances (CNRA), en partenariat avec la Coopération internationale allemande (GIZ). Elle a été confiée au Cabinet développement international Desjardins. L’étude a pour objectif d’élaborer un diagnostic national et de proposer des recommandations visant le développement de l’assurance inclusive au Maroc. Le diagnostic a été achevé. Place aujourd’hui à la déclinaison des recommandations pertinentes en une feuille de route détaillant les mesures à prendre par les acteurs du marché concernant la règlementation, l’offre, la demande, notamment la promotion et la sensibilisation afin d’améliorer l’accès des groupes cibles à l’assurance. Selon les premières conclusions de l’étude, environ 24% des adultes marocains détiennent un produit d’assurance. Ce chiffre diminue drastiquement dans les populations pauvres ou rurales, où seuls 13  et 11% respectivement déclarent utiliser un produit d’assurance. Les principales raisons évoquées pour ne pas souscrire à une assurance sont le faible pouvoir d’achat, le déficit de confiance vis-à-vis des sociétés d’assurance ainsi que des considérations culturelles. Par ailleurs, l’image des assureurs demeure négative en raison des frustrations engendrées par la lenteur du processus d’indemnisation des sinistres. L’étude a, néanmoins, révélé que la demande pour l’assurance inclusive est importante au Maroc et concerne principalement huit groupes cibles. Il s’agit des personnes au chômage, des jeunes de 18 à 25 ans, des personnes âgées de 65 ans et plus, des femmes au foyer, des ménages à revenu modeste, du secteur informel, de la population rurale ainsi que des très petites entreprises. Ensemble, ces groupes cibles représentent environ 80% de la population marocaine. «Les besoins de ces groupes sont variés et s’expriment en termes de couverture face aux problèmes de santé, au décès, à l’accident du travail, à la retraite, à la variabilité des flux de trésorerie et à la protection des actifs pour les entreprises, aux aléas climatiques pour les agriculteurs, etc.», souligne l’étude. Afin de favoriser l’émergence de l’assurance inclusive au Maroc, l’étude recommande globalement au marché de combiner des produits d’assurance abordables et un système technologique approprié. L’offre doit, en outre, proposer des «packages» efficients combinant des couvertures demandées par les groupes cibles et des couvertures rentables moins risquées.

Pour rappel, Wafa Assurance vient d’annoncer qu’elle mettra sur le marché, à partir d’octobre, une offre inclusive baptisée «Taamine Iktissadi». Dotée d’un budget d’investissement de 50 millions de DH, Taamine Iktissadi a pour ambition de couvrir 1 million d’assurés en 2021, 2 millions en 2023 et 3 millions en 2029. 

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