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Les syndicats signataires de l’accord du 25 avril en demandent plus

Les syndicats signataires de l’accord du 25 avril en demandent plus

Les centrales syndicales signataires de l’accord du 25 avril 2019 avec le gouvernement ne comptent pas se contenter de l’offre gouvernementale. De nouvelles revendications seront bientôt soumises au gouvernement dans le cadre du dialogue social, désormais institutionnalisé. Les responsables des trois centrales, à savoir l’UMT, l’UGTM et l’UNMT, ont assuré en ce 1er mai que lors des prochaines réunions avec le gouvernement de nouvelles revendications seront soumises au gouvernement.
Présidant un meeting à Casablanca, le secrétaire général de l’UMT, Miloudi Moukharik, a affirmé que l’accord signé avec le gouvernement «répond partiellement aux revendications syndicales, relatives notamment au volet matériel». Prononçant son discours devant des centaines de militants, M. Moukharik a souligné que «la volonté de la classe ouvrière l’a emportée après une série de rounds du dialogue social», ajoutant que «nous sommes parvenus à un accord sans être totalement satisfaits».
Du côté de l’UNMT, les leaders de ce syndicat proche du parti du Chef du gouvernement (PJD) semblent complétement satisfaits des termes de l’accord. Le SG de la centrale syndicale, Abdelilah Hallouti, a affirmé que le Maroc doit «être fier d’avoir un gouvernement, des syndicats et un patronat qui peuvent discuter et débattre des problèmes et parvenir à des accords». Poursuivant son discours en présence du Chef du gouvernement lors d’un meeting à Casablanca, le syndicaliste a assuré que de nouvelles revendications seront soumises au gouvernement prochainement. Prenant part à ce meeting, le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a assuré que l’accord du 25 avril n’est qu’une première étape dans le dialogue rassemblant l’Exécutif et les syndicats. Assurant que le gouvernement a des engagements envers toutes les catégories de Marocains et pas seulement les fonctionnaires et les employés du secteur privé, le responsable a annoncé que de nouvelles mesures seront prises prochainement pour la consolidation de la paix sociale.
Encadrant un meeting de l’UGTM à Rabat, la syndicaliste et présidente de l’Organisation de la femme du Parti de l’Istiqlal a également rappelé que l’accord social n’a pas été à la hauteur des attentes. «Il s’agit toutefois d’un début», a-t-elle affirmé. Poursuivant son discours lors de ce meeting tenu en parallèle avec celui du SG de la centrale, Enaam Mayara, organisé à Casablanca, la syndicaliste a souligné que «le gouvernement a fait traîner les choses depuis 2012 pour arriver aujourd’hui à un accord social très faible».
Malgré la signature de cet accord, la paix entre l’Exécutif et les centrales syndicales risque de ne pas durer longtemps. En effet, le sujet de la loi organique relative à la grève peut devenir le prochain champ de bataille. La majorité des syndicats ont d’ailleurs déploré, à l’occasion de la journée internationale des travailleurs, ce qu’ils ont appelé «la poursuite des violations des libertés syndicales». Le texte élaboré par le gouvernement et soumis à l’approbation des parlementaires n’a pas eu l’aval des syndicats qui espèrent le voir sur la table du dialogue social. 

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