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«L’évolution de la dynamique entrepreneuriale est ralentie par une forte aversion au risque et un taux élevé d’abandon», c’est l’une des conclusions tirées du Rapport international 2018-2019 présenté par l’équipe nationale «Global Entrepreneurship Monitor» (GEM) du Maroc, représentée par l’Université Hassan II Casablanca – Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales qui a pris part au Meeting International du GEM tenu récemmentà Santiago, la capitale du Chili.
En effet, ajoute l’étude, bien que l’environnement des affaires ait connu une amélioration ces dernières années, 64% des interrogés ayant perçu des opportunités seraient dissuadés de créer une entreprise par peur de l'échec. Un constat qui demeure alarmant selon les concepteurs du rapport qui ont affirmé, pour la quatrième année consécutive, un écart important entre les intentions entrepreneuriales
et le passage à l’acte.
En ce qui concerne le taux d’activité entrepreneuriale, celui-ci se stabilise cette année à 6,7%, conforme à la moyenne des 3 dernières années (6,25%). «Si le saut attendu n’était pas au rendez-vous, force est de constater que le Maroc continue de présenter des indicateurs assez élevés en matière de culture entrepreneuriale», précise le rapport. Toutefois, 44% des interrogés s’attendent à démarrer une nouvelle entreprise dans les trois
prochaines années.
L’étude s’est penchée également sur les divers obstacles qui entravent l’écosystème entrepreneurial. Il s’agit, entre autres, de la faiblesse du système d’éducation, la capacité limitée en matière de Recherche & Développement ainsi que du manque de compétitivité des marchés.
Devant ces constats, le potentiel de croissance reste à encourager. «Même si le Maroc a substantiellement amélioré son classement en matière d’internationalisation, beaucoup reste cependant à faire pour ériger la dynamique entrepreneuriale au niveau escompté en matière de création d’emploi», conclut le rapport.
À l’échelle mondiale, le rapport affirme que le taux d’activité entrepreneuriale (TEA) le plus élevé est enregistré en Angola (41%). Six pays affichent une dynamique entrepreneuriale équivalente chez les hommes et les femmes. Il s’agit de l’Indonésie, la Thaïlande, le Panama, le Qatar, l’Angola et le Madagascar. L’Inde, le Luxembourg et le Chili détiennent les premières places en matière d’innovation.
L’insuffisance du capital financier et/ou le manque de rentabilité constituent, selon l’étude, la principale raison des faillites dans le monde.
Parmi les nouveautés qui ont marqué cette année : la mise en place d’un indice composite, le National Entrepreneurship Context Index. Cet indice évalue l’écosystème entrepreneurial. Le Rapport international 2018-2019 qui a vu la participation d’une cinquantaine de pays a été présenté, à cette occasion, devant les principaux acteurs publics chiliens.
