Le Technopole de Laâyoune de 200 millions de dollars livré à partir de 2020

À l’initiative de la Fondation Phosboucraa, des experts en urbanisme et des questions environnementales des quatre continents débattent à Laâyoune des meilleures pratiques à adopter et qui tiennent compte des défis climatiques et des exigences des populations des villes qui sont en perpétuel développement. «L’ambition est de lancer un débat à l’échelle mondiale sur le concept de ville éco-technologique, une ville où les innovations technologiques ne sont pas en opposition avec la protection de l’écosystème, le développement durable et le retour à la nature», indique la Fondation Phosboucraa. Au premier forum international «La ville des défis», qui prend fin aujourd’hui à Laâyoune, Hajbouha Zoubir, présidente de la Fondation Phosboucraa, a rappelé les défis que posent les changements climatiques au développement urbain, mais auxquels l’OCP a commencé à apporter des solutions avec les nouvelles villes de Khouribga, Benguerir et Laâyoune où «le taux de raccordement à l’eau potable est l’un des plus élevés du Royaume». L’exploitation des phosphates dans la région, a poursuivi Mme Zoubir, est réalisée à 90% grâce aux énergies renouvelables. Cet élan environnemental, dans une région désertique, se poursuit avec l’édification de la prochaine Université polytechnique Mohammed VI à Foum El Oued près de Laâyoune. «Les laboratoires de recherche en agriculture, eau et énergies renouvelables seront livrés à la fin de ce mois. Les autres laboratoires et le lycée expérimental, sur une surface de 60 hectares, seront prêts dans un délai d’une année», a fait savoir Hajbouha Zoubir. La Technopole Foum El Oued est axée sur trois composantes : pôle du savoir et de la recherche porté par l’Université Mohammed VI, pôle Business qui accueillera un incubateur pour accompagner les porteurs de projets et booster les start-up et un pôle culturel qui inclut la construction d’un musée et d’un village commercial et artisanal. L’ensemble de ces initiatives a visiblement intéressé la ville de Paris qui a dépêché Ivan Itzkovitch, conseiller à la préfecture de la capitale française. «Les challenges sont les mêmes à Paris et à Laâyoune, nos populations ont de nouveaux besoins auxquels il faut répondre avec de nouvelles données». M. Itzkovitch a cité la célèbre phrase du regretté Président français et ancien maire de Paris «notre maison brûle et nous regardons ailleurs». Le conseiller parisien a toutefois ajouté que cette fois-ci «nous ne regardons pas ailleurs, nous agissons».