Le transport routier de marchandises ambitionne de réduire de 35% ses émissions de CO2

Le programme scientifique du Salon spécialisé en logistique, Logismed, qui se tient à Casablanca du 9 au 11 avril, prévoit une journée de conférences qui traiteront d’un thème d’actualité mondiale lié à l’innovation et du développement durable. Les organisateurs de cette manifestation expliquent ce choix de cette thématique par le fait que «le transport de marchandises en ville est réputé pour ses impacts négatifs sur la mobilité urbaine, l’accessibilité et l’environnement. L’urgence environnementale et la volonté de décongestionner les villes conduisent les acteurs du secteur à innover. Ce panel permet de décrire quelques initiatives qui ont été développées pour une logistique urbaine, innovante et durable», peut-on lire dans la présentation du salon. À ce titre, la stratégie nationale logistique accorde au secteur des transports une importance particulière. Cet intérêt tient du fait que, selon le ministère du Transport, les données préliminaires montrent que le fret routier représente le principal mode de transport des marchandises au Maroc. Ce type de transport assure 90% des flux, avec un parc actuel d’environ 120.000 véhicules.
Le fret routier connait une croissance de 6% annuellement. Pour le fret ferroviaire, les marchandises transportées ont atteint 31,7 millions de tonnes en 2015. Selon la même source, la consommation énergétique des véhicules routiers de transport de marchandises représente 27,4% de la consommation énergétique totale dédiée au secteur des transports (chiffres de 2011). Le transport de marchandises constitue le premier consommateur énergétique avec plus de 40% de la consommation finale du pays, estimée à 5,3 millions de tonnes équivalent pétrole en 2014. Ainsi, le transport de marchandises est ainsi considéré comme la principale source des émissions des gaz à effet de serre.
La logistique génère 1,7 million de tonnes de CO2 par an. Aussi «Le développement du secteur de la logistique au Maroc ambitionne de contribuer au développement durable du pays à travers la réduction des émissions de CO2 liées au transport routier de marchandises de 35% à moyen terme et la décongestion des routes et des villes» assure l’Agence marocaine de la logistique. Cet effort entre dans le cadre des engagements du Maroc à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Le 19 septembre 2016, le Maroc remettait au secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques son engagement de réduire de 42% à l’horizon 2030 ses émissions de gaz à effet de serre. Ces réductions portent sur 9,5% dans le secteur du transport, y compris le fret et la logistique.