Quelque 15 cadres et responsables des ministères de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire ont pris part à une formation sur le transport urbain, organisée à l’initiative de la KOICA. Cet atelier a été animé par Shon Eui Young, professeur de l’Université de Séoul, Lee Soo Jin, directrice au gouvernement métropolitain de Séoul et Choi Hee Young, manager de programme à l’Institut coréen de la technologie de construction. Les travaux de cette session ont été axés sur la question de la mobilité et du transport urbain en rapport avec les politiques nationales en matière d’urbanisme. Un sujet qui revêt une importance capitale au niveau national, sachant que la situation actuelle des grandes villes marocaines dans le domaine du transport public est marquée par la multiplicité des intervenants et par une offre inadaptée à la demande croissante.
Dans une déclaration au quotidien «Le Matin», Driss Hammouch, chef de la Division de la coopération et du partenariat au ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville (Département de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme), a souligné que cet atelier de formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’une convention de coopération, signée en 2016, entre le ministère de tutelle et le KICTE. Il s’agit, a-t-il précisé, d’un programme ambitieux pour le renforcement des compétences et des capacités des collaborateurs du ministère aux niveaux central et déconcentré.
«Cette session se distingue par l’élargissement du panel des bénéficiaires pour inclure des cadres du ministère de l’Intérieur, étant donné que le thème de cet atelier, relatif à la mobilité et le transport urbains, concerne à la fois notre ministère au niveau de la planification, de l’élaboration et de la conception des stratégies et celui de l’Intérieur, ministère tuteur des collectivités territoriales», a-t-il souligné. Et d’ajouter : «Notre souhait est d’aller vers d’autres modèles de développement que le modèle occidental, et l’expérience coréenne compte parmi les meilleures au monde dans le domaine des smart-cities (villes intelligentes, ndlr)».
L’exposé exhaustif présenté par Lee Soo Jin, directrice au gouvernement métropolitain de Séoul, et les interventions, ainsi que les explications du professeur Shon Eui Young et Mme Choi Hee Young ont suscité un vif intérêt chez les participants à cet atelier de formation, compte tenu de la riche expérience coréenne en matière de transport urbain en rapport avec le développement durable. Il s’agit d’un système de transport public multimodal très développé et efficace où l’intelligence artificielle est mise à contribution.
En effet, le réseau de transport de Séoul est considéré aujourd’hui comme l’un des plus performants au monde. Le gouvernement métropolitain de Séoul a même reçu des Prix d’excellence, notamment en 2011 de la part de «The International Association of Public Transport», et en 2013 par «The Intelligent Transportation Systems Society».
Cette réforme, lancée en 2004 à grande échelle, a mis l’accent sur l’innovation et l’amélioration des services au profit des usagers. Elle a permis d’améliorer considérablement les différents types de transports publics à Séoul (Métro, autobus, taxis, etc.). Dans cette ville de près de 10 millions d’habitants, les concepteurs du transport urbain ont pris en considération les notions de développement durable, de commodité, d’adaptation, de sécurité, de ponctualité, de confort et d’efficacité économique.
Il est à souligner qu’à l’issue de cet atelier de formation, les bénéficiaires ont procédé à la présentation d’un plan d’action qui s’inspire de l’expérience de la capitale coréenne, tout en l’adaptant aux spécificités d’une grande agglomération regroupant les villes de Rabat, Salé et Témara.
Shon Eui Young n’a pas manqué de saluer le travail accompli, durant les trois jours, par les bénéficiaires. À noter aussi qu’une visite a été organisée en faveur des participants à l’atelier à plusieurs stations de tramway de Rabat et de Salé, pour constater de visu les projets réalisés ou en cours de réalisation. La cérémonie de clôture s’est achevée par la remise de certificats de participation aux 15 cadres et responsables.