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Trump en vedette et producteur de la fête nationale du 4 juillet

Trump en vedette et producteur de la fête nationale du 4 juillet
Plusieurs élus démocrates au Congrès ont mis en garde Trump contre la tentation d’un «meeting de campagne partisan et télévisé».

«L’une des plus grandes célébrations de l’histoire de notre pays» : Donald Trump a promis aux Américains un spectacle d’une ampleur inégalée pour la célébration de la fête nationale, jeudi, à Washington, malgré les critiques l’accusant de s’approprier cet événement d’ordinaire apolitique. En plus des parades et des feux d’artifice habituels, le Président américain a ajouté une dimension militaire à ce 4 juillet et devait prononcer un «hommage à l’Amérique» depuis les marches du Lincoln Memorial, monument à la gloire du 16e Président américain. «Les gens viennent de partout (...) pour ce qui se présente comme l’une des plus grandes célébrations de notre pays», a tweeté, jeudi matin, Donald Trump.

Mais en chamboulant l’ordonnancement des festivités, le milliardaire républicain s’est attiré les foudres de ses opposants. Plusieurs élus démocrates au Congrès l’ont mis en garde contre la tentation d’un «meeting de campagne partisan et télévisé». D’autant que la campagne pour l’élection présidentielle de 2020 est bel et bien lancée, Donald Trump ayant récemment annoncé sa candidature à un nouveau mandat. 
Autre nouveauté : la présence de blindés en plein cœur de la capitale, ainsi que son survol par des avions militaires. Plusieurs avions de guerre F-35, les plus modernes au monde, ainsi que la patrouille d’acrobaties aériennes Blue Angels, étaient prévus. Air Force One, le Boeing 747 des Présidents américains, devait même faire un passage à basse altitude au-dessus de la foule», s’est enthousiasmé Donald Trump.
C’est après une visite en France il y a deux ans, impressionné par le défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées, que le milliardaire républicain a voulu ajouter une dimension militaire aux célébrations dans son pays. Après l’abandon de l’idée d’une parade militaire pour le Veterans Day (journée des anciens combattants) à cause d’un coût trop important de 100 millions de dollars, Donald Trump s’est rabattu sur le 4 juillet, avec un niveau d’ambition moindre. Mais l’arrivée de chars à Washington, par rail et camions-plateau, a suscité un certain émoi, les habitants n’étant pas habitués à la présence de tels engins de guerre.
«Nous avons besoin d’une armée nationale forte, mais un Président ne devrait pas avoir besoin de se tenir à ses côtés dans une parade pour montrer son patriotisme», a tweeté jeudi son ex-rivale démocrate à la présidentielle de 2016, Hillary Clinton. Le budget de l’événement est également critiqué. Un «gâchis d’argent», s’est ainsi exclamé le candidat à la Maison Blanche Julian Castro. Mais, selon Donald Trump, le coût sera mineur : «Ce sont nos avions, nous avons les pilotes, l’aéroport est juste à côté, on a juste besoin de carburant. Les chars et tout le reste sont à nous», a-t-il dit. L’organisation de gauche Code Pink a prévu de manifester son opposition en déployant - au sol - le «Baby Trump», personnage gonflable représentant un bébé colérique à l’effigie du Président américain.
Le 4 juillet marque le Jour de l’indépendance, Independence Day, lorsqu’en 1776 treize colonies britanniques proclamèrent leur séparation de la couronne britannique et fondèrent les États-Unis d’Amérique. Arborant les couleurs du drapeau américain, des milliers de personnes se rassemblent chaque année dans une ambiance bon enfant sur les immenses pelouses du National Mall, grande esplanade de Washington, bordée de musées et de monuments officiels. À l’une de ses extrémités se trouve le Lincoln Memorial, d’où Donald Trump devait s’adresser aux Américains à 18 h 30 (22 h 30 GMT). C’est depuis ces mêmes marches que Martin Luther King prononça, en 1963, son discours historique «I have a dream», en faveur de l’égalité pour les Noirs.
Une tribune et plusieurs écrans géants ont été installés au pied de l’édifice. Échaudé par le cuisant souvenir de la cérémonie de son investiture à la Maison Blanche en 2017, où les photos avaient montré une foule sur le National Mall nettement moins imposante que celle rassemblée par Barack Obama en 2009, Donald Trump a pris des mesures préventives. Ses services ont distribué largement des tickets d’accès privilégié au site : 5.000 pour les soldats, a rapporté le Pentagone, des centaines d’autres billets ont été distribués par les réseaux de soutien du Président, qui associent donateurs privés, associations conservatrices et groupes 
de pression. 

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