Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Sports

Vahid Halillodzic, la vérité qui fait mal

La comparaison faite lundi en conférence de presse, avant le match face au Gabon, par l’entraîneur national, Vahid Halillodzic, entre la forme physique des joueurs locaux et ceux évoluant à l’étranger a suscité une polémique stérile. Rien de choquant ni d’insultant dans les propos du coach qui justifierait cette levée de boucliers. En tant que responsable numéro 1 de la sélection nationale, il est parfaitement en droit d’établir ce genre de comparaison pour que l’opinion publique connaisse le niveau de chaque joueur. 

Vahid Halillodzic, la vérité qui fait mal

Il n’y a rien de choquant ni de vexant pour les joueurs locaux dans les propos de Vahid Halillodzic concernant la forme physique des joueurs de la Botola. Le technicien franco-bosniaque a établi la comparaison entre le joueur local et celui évoluant en Europe en se basant sur des données recueillies par les puces que les joueurs portaient à l’entraînement. Rien de plus normal pour un entraîneur qui cherche les meilleurs joueurs. Sauf que cette comparaison n’a pas plu aux personnes bien pensantes aux adeptes du politiquement correct. Et chacun y va pour son interprétation. Certains y voient le mépris du joueur local, alors que Vahid ne tarit pas d’éloges sur les qualités techniques de celui-ci. D’autres y voient une déstabilisation de l’équipe nationale des joueurs locaux qui s’apprêtent à disputer un match contre l’Algérie comptant pour les éliminatoires du CHAN 2020. Tout a été dit et fait, sauf le fait de placer ces propos dans leur contexte. Vahid n’a pas l’attention de blesser ou de vexer qui que ce soit. Il a attiré l’attention sur un problème qui plombe le joueur local, à savoir sa condition physique.
Le coach a, d’ailleurs, reconnu le talent du produit de la Botola, mais il faut plus que ça dans le haut niveau. Ceux qui parlent de dénigrement ou de déstabilisation étaient les premiers à monter au créneau pour dénoncer la présence du joueur local dans les listes des différents entraîneurs qui se sont succédé à la tête de la sélection nationale. Mais dès qu’il y a un entraîneur qui appelle un chat un chat et qui pointe du doigt là où se situe la carence du joueur local pour l’inciter à redoubler d’efforts, on le cloue au pilori.
Les déclarations de Vahid sont tout sauf des révélations, parce que le volet physique montré du doigt par Vahid est connu de tous les spécialistes du ballon rond. Il suffit de regarder le rythme des matchs de la Botola et de comptabiliser le temps de jeu effectif des matchs pour se rendre compte qu’effectivement il y a un problème de préparation physique.
Au lieu de poser les bonnes questions sur la préparation foncière d’avant saison des joueurs de la Botola ou sur le nombre d’entraînements par jour, puisque la majorité d’entre eux se contente d’une séance, ou encore sur l’hygiène de vie, on préfère créer une polémique stérile. Oui, il y a un problème de condition physique du joueur local. Un problème qu’il faudra résoudre non pas au sein de la sélection nationale, mais au sein des clubs. À vrai dire, Vahid n’a pas manqué de respect aux joueurs locaux, il a tout juste jeté la pierre dans le jardin des clubs de la Botola et de la formation au Maroc. À bon entendeur salut ! 

Lisez nos e-Papers