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Des vallées du Souss-Massa au désert de Foum Zguid, la Route du Cœur passe à la vitesse supérieure

L’étape-marathon de la 26e édition du Rallye Maroc Classic a relié Agadir à Foum Zguid sur 500 km, en passant par Tafraout et ses imposants rochers en granite rose. Les tenants du titre, l’équipage marocain Meziane/Chemao, ont quitté le rallye, écoeurés par deux pannes consécutives sur deux véhicules différents. La Shelby Cobra 289 FIA (1965) d’Alain Raynal et Christophe Figuaret, elle, s’impose toujours au sommet du classement.

Des vallées du Souss-Massa au désert de Foum Zguid, la Route  du Cœur passe à la vitesse supérieure

Ménagés lors des deux premières journées, avec des tracés ne dépassant pas les 250 km, les concurrents de la Route du Coeur 2019 ont mené un véritable périple mardi, partant d’Agadir jusqu’à Foum Zguid. Le nombre des concurrents a été réduit d’un équipage, celui de Reda Meziane Belfkih et Zineb Chemao, qui ont battu en retraite après les couacs mécaniques ayant plombé leur Porsche 911 puis leur Ferrari 308 GTS. Les vainqueurs 2018 ont donc laissé le champ libre aux challengers, qui ont mis les bouchées doubles pour se hisser en tête du classement général. En mettant le cap sur l’Est, vers Biougra et Aït Baha, les gentlemen drivers ont découvert l’incroyable splendeur des vallées de la région, jalonnées de palmeraies, de ruisseaux et de lacs, juste avant un décor beaucoup plus aride. Véritable point de liaison entre deux paysages aux disparités étonnantes, le village d’Ida Ougnidif (tribu amazighe millénaire) a ensuite accaparé l’attention et a été le moment culminant de la journée, une forteresse perchée au dessus d’une colline qui a envoûté les participants, qui ont marqué une pause pour admirer et photographier ce chef-d’oeuvre architectural et patrimonial. Quelques kilomètres plus tard, la caravane s’est vue plongée dans le massif de l’Anti-Atlas et ses rochers aux formes excentriques. Le site aux Rochers Peints de Tafraout a encore accueilli les concurrents pour le déjeuner, après une matinée marquée par deux épreuves de régularité routière.

Le bras de fer se poursuit entre la Shelby Cobra 289, la Mercedes 280 SL et l’Aston Martin DB6
La compétition reprendra ses droits l’après-midi, avec deux autres spéciales programmées au cours d’une traversée du désert, dans une diagonale entre Tafraoute et Foum Zguid, très célèbre chez les fans des expéditions 4x4. Une liaison de plus de 200 km en passant par Tata, avec de nombreuses palmeraies nichées dans les oueds et des centaines de kilomètres de montagne, véritable paroi séparant les dunes de sables des déserts caillouteux de la région de Foum Zguid. À l’issue des 4 épreuves de mardi, la Shelby Cobra 289 FIA (1965) d’Alain Raynal et Christophe Figuaret occupe toujours le sommet de la hiérarchie, avec 43,2 points de pénalité. La prestation du jour est à mettre à l’actif des champions 2017, Carlos Ghistelinck et David Lieven (Mercedes 280 SL de 1969), qui ont doublé le couple Éric et Virginie Maris (Aston Martin DB6 Volante, 1967) et se sont installés en seconde position, à 11 points de pénalité des leaders. 
La journée a également vu deux équipages privés de leurs voitures en catégorie prestige, à savoir la Renault Alpine A110 de Pascal Renaudat et Jean-Luc Roche et la Ferrari California de Christian Verzele et Basile Yaknabachi, toutes deux tombées en panne. Mercredi, les participants auront rendez-vous avec l’événement phare de cette 26e édition du Rallye Maroc Classic : l’épreuve de régularité disputée en nocturne à Ouarzazate à partir de 22 h. 

Déclaration Alain Raynal, pilote de la Shelby Cobra 289 FIA et leader du classement général

«Shelby Cobra est une voiture extrêmement puissante, très délicate à conduire»

«Pour nous, la 26e édition du Rallye Maroc Classic n’a pas bien commencé. Le système de navigation et de mesure n’a pas bien fonctionné. On a plutôt fait de fausses manipulations et on a donc été sanctionné lors de la première spéciale. Heureusement, on a pu remporter la deuxième spéciale de dimanche et 2 autres lundi, ce qui nous a placés en tête du classement. C’est une position qui nous surprend un peu, par rapport à nos prestations des années précédentes, mais il faut savoir que la voiture a subi plusieurs réglages et ça nous permet d’être très opérationnels. Notre Shelby Cobra est une voiture extrêmement puissante, très délicate à conduire, car nous faisons un rallye de régularité et ses accélérations peuvent nous coûter 
des pénalités.» 

DNES - Youssef Moutmaïne

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