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Vibrant hommage à Zhour Slimani

Le coup d’envoi du 20ème Festival National du Film à Tanger a été donné, vendredi 1er mars, à travers une cérémonie d’ouverture en présence du ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed El Aârej, du Wali de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima Mohamed Mhidia et d’autres personnalités, ainsi que de nombreux professionnels du secteur. Cette première soirée s’est distinguée par un vibrant hommage rendu à la comédienne Zhour Slimani qui a énormément donné au cinéma, au théâtre et à la télévision avec beaucoup de dévouement et de modestie.

La 20ème édition représente un moment historique du festival qui cumule deux décennies de créativité cinématographique, célébrant les talents du 7ème Art marocains, puis rendant un hommage posthume à tous ceux qui nous ont quittés ces dernières années. A ce propos, le ministre Mohamed El Aârej ne manque pas d’exprimer sa satisfaction et sa joie d’être en face de ceux qui se sont dévoués au cinéma marocain. Il a, aussi, souligné que « le ministère de la Culture et de la Communication accompagne ce secteur en augmentant le budget alloué au soutien de la production cinématographique. Nous avons, donc, atteint cette année 75 MDH pour motiver la production nationale. Nous avons, également, travaillé sur la nouvelle loi du Centre Cinématographique Marocain. Actuellement, il y a une nouvelle loi de l’industrie cinématographique et nous avons une volonté de donner une dynamique au 7ème Art. Cette édition est une année pour valoriser et rendre hommage à des personnalités du secteur, afin de donner de l’importance aux cinéastes et à leur travail ». De son côté, le président du Conseil Communal de Tanger, Bachir Abdellaoui a affirmé que l’objectif de ce festival est d’encourager le développement de l’industrie cinématographique et de faire de cet événement un espace de rencontres et d’échange d’expérience, puis de reconnaissance des figures emblématiques du Maroc ». Comme à l’accoutumée, il fut procédé, au cours de cette cérémonie, à la présentation des deux jurys, celui des longs métrages composé de Farida Benlyazid (présidente), Layane Chawaf, responsable du département Cinéma à l’Institut du Monde Arabe Paris (Syrie / France), Tereza Cavina programmatrice de films pour des Festivals de cinéma et analyste de scénario (Italie), Lily Bloom, comédienne, journaliste et chroniqueuse cinéma sur canal+ (France), le cinéaste égyptien, Yousry Nasrallah, le journaliste et producteur Marocain, Reda Benjelloun et du cinéaste Marocain, Nour-Eddine Lakhmari. Le jury de la compétition court métrage de cette édition est présidé par le producteur, réalisateur et scénariste marocain Ahmed Boulane, qui est accompagné d’Aliaa Zaky, directrice des Journées Industrie au Festival International du Film du Caire (Egypte), Aida Benelkhadir, administratrice de production cinématographique et audiovisuelle (Maroc / France), Andrew Mohsen, critique de cinéma (Egypte) et Adil Fadili, réalisateur (Maroc).

Projection du long métrage de Mostapha Derkaoui

La cérémonie d’ouverture a pris fin avec la projection du film « De quelques événements sans signification » de Mostapha Derkaoui. Un film dont l’histoire assez surprenante a suscité l’attention de beaucoup de professionnels du secteur, car 45 ans après sa censure, il a été projeté à la 69ème édition Berlinale. Trouvé dans un état lamentable, sa restauration a été menée par Léa Morin, directrice de l’Observatoire, structure d’art et de recherche basée à Casablanca en collaboration avec la Filmoteca de Catalunya où les négatifs du film ont été retrouvés en 2016. Ce film, considéré comme l’un des premiers films d’auteur marocains, fut présenté avant sa projection, à cette 20ème édition du FNF, par le critique de cinéma, Omar Belkhammar. « C’est un moment exceptionnel qui va nous permettre de se rapprocher de ce qu’a donné cet artiste qui est une figure emblématique du cinéma marocain. C’est un grand passionné pour l’art qui n’a jamais pensé à l’argent. Ce film de Derkaoui est une leçon pleine de messages, qui a été tourné dans les années de plomb, avec le soutien d’artistes, journalistes et amis du réalisateur. Car, dans le temps, il n’y avait pas de fonds de soutien », indique Belkhammar.

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