De vibrants hommages rendus à Bouchra Hraïch et Rachid El Ouali

Les deux hommages réservés à Bouchra Hraïch et Rachid El Ouali furent un grand moment de bonheur pour le public marocain qui les a accueillis de manière émouvante, montrant tout l’amour et le respect qu’il voue à ces deux icônes de l’image, que ce soit au petit ou au grand écran. Lors de son hommage, la talentueuse Bouchra Hraïch n’a pas manqué d’exprimer sa joie et sa fierté d’être parmi les personnes auxquels ont rend hommage dans cette 24e édition. «Une pure coïncidence, car j’ai commencé ma carrière en même temps que le début de ce festival dont je n’ai raté aucune édition. Ce fut une occasion pour rencontrer beaucoup de cinéastes et professionnels du secteur que le festival a invités durant ces 24 années, à savoir les grandes stars du cinéma égyptien, Farouq Fichaoui, Adil Imam et Nabila Oubeid, entre autres, ainsi qu’Adonis et Mahmoud Darwich. Comme je remercie les organisateurs de m’avoir choisie, notamment la directrice artistique, Dr Malak Dahmouni qui fut ma collègue pendant les études», renchérit Bouchra Hraïch, dont le témoignage du réalisateur Abdelilah Jouhari a montré à l’assistance le talent et le professionnalisme qu’elle a mis à la disposition de son art et de son cher public. Elle a pu acquérir une place importante dans l’univers du cinéma, de la télévision et du théâtre. Cet hommage ne fait que reconnaître son parcours foisonnant et plein de succès, à travers les multiples rôles qu’elle a campés, toujours avec une grande confiance en soi. Ajoutons à cela son humilité, son humanisme et sa bonne humeur dans toutes les circonstances.

De son côté, Rachid El Ouali a remercié le festival pour cet hommage sur cette scène sur laquelle il s’est produit avec les célèbres et regrettés hommes de théâtre Abbas Ibrahim et Ahmed Taïb El Alej. «C’est sur cette scène où j’ai commencé mon parcours et c’est là où je reçois cet hommage. J’en suis très ému». Un moment qui restera gravé dans la mémoire de Rachid El Ouali et du public r’bati.

Par ailleurs, concernant les autres Prix de la compétition internationale, le jury, présidé par le réalisateur Noureddine Lakhmari, a attribué les Prix du jury et de la réalisation à «Sayidat al Bahr» de la Saoudienne Shahad Ameen. En revanche, le Prix du scénario est revenu à «Dressage» (Afghanistan-Iran) de Pooy Badkoobeh et dont l’héroïne du film a reçu le prix de la meilleure interprétation féminine. Quant au meilleur rôle masculin, il est revenu à l’enfant du long métrage «Running to the sky» d’Orozakakunov Ruslan. Le jury de la compétition internationale a réservé deux mentions spéciales, respectivement, au film «By the name of tania» (Belgique-Hollande) de Bénédicte Liénard et Mary jiminez, puis à l’héroïne de «Sick» d’Alice Fertado (Brésil). En outre, le Prix du public fut attribué au film marocain «Les portes du ciel» de Mourad Elkhaoudi. 

Dans sa déclaration, Abdelhaq Al Mantrach a indiqué que le cinéma favorise les échanges entre les pays les plus lointains, comme il contribue, d’une manière très efficace à encourager la diplomatie culturelle. «Sachant que beaucoup de films projetés lors de cette édition sont réalisés par des cinéastes marocains résidant à l’étranger. Et ce dans le but d’accompagner leur produit cinématographique, considéré comme un produit artistique et culturel marocain, car il met en relief énormément de sensations de leurs racines, en termes traditionnel et social». Cette édition s’est aussi caractérisée par l’organisation, pour la première fois, d’une compétition des courts métrages. 

Rappelons que cette édition s’est distinguée par la projection de plus de 70 films de la France, la Roumanie, le Brésil, l’Algérie, l’Iran, l’Afghanistan, la Syrie, l’Égypte et le Maroc, dont le film «Sorry we missed you» de Ken Loach qui a clôturé cette édition.