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Victoire du Parti socialiste, percée de l’extrême droite

Le Premier ministre socialiste espagnol, Pedro Sanchez, a remporté dimanche les élections législatives, mais devra, faute de majorité absolue, chercher des alliés pour gouverner un pays où l’extrême droite va entrer au parlement.

Victoire du Parti socialiste, percée  de l’extrême droite
Le Chef du gouvernement espagnol et candidat socialiste, Pedro Sanchez, saluant ses partisans lors de la soirée électorale à Madrid, le 28 avril 2019. Ph AFP

«Le futur a gagné et le passé a perdu», a lancé Pedro Sanchez, le Premier ministre socialiste espagnol, en proclamant sa victoire devant les militants au siège de son parti à Madrid. Après le dépouillement de 99% des bulletins de vote, le Parti socialiste a recueilli près de 29% des voix et 123 députés, nettement plus que les 85 remportés aux législatives de 2016, mais loin de la majorité absolue de 176 sur 350 à la Chambre.
Pedro Sanchez, arrivé au pouvoir en juin dernier en renversant le conservateur Mariano Rajoy par une motion de censure, sera donc obligé de bâtir une coalition difficile pour continuer à gouverner. En face, les partis de droite seront bien en mal de l’en empêcher, malgré l’irruption du parti d’extrême droite Vox, qui remporte d’un coup 24 députés. Les conservateurs du Parti populaire (PP) ont, en effet, perdu la moitié de leurs sièges, et retombent à 66 députés, contre 137 en 2016. Les libéraux de Ciudadanos ont réussi une belle percée, passant de 32 à 57 députés. Mais même en s’alliant à Vox, le PP et Ciudadanos ne pourraient pas rééditer au niveau national le succès qu’ils ont obtenu en décembre aux élections régionales d’Andalousie, où ils ont chassé les socialistes de leur fief. Vox, pratiquement inconnu jusqu’à son irruption en Andalousie, a fait ressurgir l’extrême droite dans un pays où elle était insignifiante depuis la mort de Franco en 1975. «La gauche sait que la fête est finie», a lancé le numéro deux du parti, Javier Ortega Smith.
Son chef, Santiago Abascal, a, lui, annoncé le début de «la reconquête» de l’Espagne déclarant : «Vox est venu pour rester». Vox a massivement fait campagne sur les réseaux sociaux comme le Président américain Donald Trump ou le Brésilien Jair Bolsonaro. Ce parti est soutenu notamment par le Rassemblement national en France et la Ligue au pouvoir en Italie. Adoptant un virulent discours antiféministe et contre l’immigration, il a prospéré en particulier en prônant la manière forte en Catalogne. Gonzalo Rodríguez, un étudiant madrilène de 18 ans, a voté pour la première fois, pour Vox, «le seul parti, selon lui, qui défend l’unité de l’Espagne et les valeurs de la famille traditionnelle». 

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