Après 10.710 minutes de jeu et 119 matchs (une rencontre doit toujours être épurée entre le Raja et l’OCS), la première partie de la Botola Pro a rendu son verdict en faveur du WAC, déclaré champion d’automne à l’issue de sa victoire face au KACM (3-1). La phase aller a été marquée par des prestations inattendues, de nombreuses sanctions, de la grogne et une pléthore de matchs reportés. Retour sur les principaux faits de cette mi-saison.
Le WAC se ressaisit après le retour de Benzarti
Privé de son coach en début de saison (sollicité par la sélection tunisienne), le Wydad a nettement manqué de succès sous les ordres de Abdelhadi Sektioui et René Girard, puis s’est légèrement amélioré sous la houlette de Moussa N’daw. Les Rouges n’ont retrouvé leur éclat qu’après le retour de Faouzi Benzarti, qui a permis au WAC de réinvestir le fauteuil de leader (9 victoires, 3 nuls et 3 défaites).
Le HUSA de Miguel Gamondi gagne encore en solidité
Étiqueté comme étant l’une des équipes les plus fébriles défensivement il y a quelques années, le Hassania est devenu un véritable rempart infranchissable sous les ordres de l’Argentin Miguel Gamondi. Troisième du classement en 2018 avec 22 buts encaissés en 30 matchs, le HUSA est désormais deuxième avec 6 buts reçus en 15 rencontres, soit une moyenne de 0,5 but par match !
Le CAYB de Seddiki, le novice qui a conquis le respect des cadors
Pour sa toute première apparition en D1, le Youssoufia de Berrechid a fait mieux que ce qu’espéraient les plus optimistes de ses fans. L’équipe de Saïd Seddiki a signé sept victoires qui l’ont propulsé à la troisième place du classement général, à 7 points du leader. C’est ce qu’on appelle un départ en trombe.
Le champion en titre démarre en titubant
Attendu au tournant après avoir décroché le premier titre de son histoire la saison écoulée, l’Ittihad de Tanger a déçu ses supporters en se contentant de la septième place en Botola et en quittant prématurément les compétitions africaines. En revanche, il a été le premier à trouver une échappatoire à la problématique des coachs ne devant pas entraîner 2 équipes la même saison.
L’arbitrage fait jaser plusieurs formations
Avec le Wydad et le Raja en chef de file, les clubs marocains ont été nombreux à décrier le niveau de l’arbitrage en cette première moitié de saison.
Plusieurs décisions ont changé le cours de certains matchs sans être véritablement judicieuses. La Direction nationale d'arbitrage et son patron, Yahya Hadqa, auront du pain sur la planche lors des prochains mois.
Les matchs reportés : une monnaie désormais courante
La participation record des clubs marocains en compétitions africaines (5 représentants) a troublé le cours de la Botola D1, qui a enregistré une avalanche de mises à jour et impacté la compétitivité de certains clubs.
L’intransigeance de la commission de discipline de la FRMF
Avec l’entrée en jeu de l’effet de récidive, les clubs déboursent maintenant des sommes de 50.000 DH ou plus en cas d’usage de fumigènes.
Les joueurs, eux, peuvent se voir infliger jusqu’à 6 matchs de suspension, à l’instar du capitaine du Raja, Badr Banoune.
Les projets sportifs attendront encore, les coachs sautent toujours comment des fusibles
Cette saison encore, ils ont été dix à mettre les clefs sous la porte. Abdelhadi Sektioui et René Girard (WAC), Driss Lamrabet et Ahmed El Ajlani (IRT), Juan Garrido (RCA), Mimoun Waâli (CRA), Abderrahim Talib (DHJ), M’hamed Fakhir (AS FAR), Amine Benhachem (OCK) et Faouzi Jamal (KACM) ont dû payer les pots cassés.
Le bilan devrait encore s’aggraver d’ici mai prochain.