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Washington ne considère plus les colonies israéliennes contraires au droit international

Les États-Unis ne considèrent plus comme illégales les colonies de l’État hébreu en Cisjordanie occupée. Washington nage ainsi à contre-courant de résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, comme la 2334, qui considèrent les colonies comme une «violation du droit international humanitaire» mettant «gravement en péril» la solution à deux États.

Washington ne considère plus les colonies  israéliennes contraires au droit international

Après la reconnaissance unilatérale d’Al Qods comme capitale d’Israël et celle de la souveraineté de l’État hébreu sur le Golan syrien, Washington nage à contre-courant de résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU en ne considérant plus les colonies israéliennes en territoires palestiniens contraires au droit international. «Après avoir examiné soigneusement tous les arguments de ce débat juridique», l’administration Trump conclut que «l’établissement de colonies de civils israéliens en Cisjordanie n’est pas en soi contraire au droit international», a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo devant la presse. La politique américaine s’appuyait jusqu’ici, au moins théoriquement, sur un avis juridique du département d’État remontant à 1978, selon lequel «l’établissement de colonies de population dans ces territoires» n’était «pas conforme au droit international». Ces colonies installées sur les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967 sont, en effet, jugées illégales par l’ONU, et une grande partie de la communauté internationale voit en elles un obstacle majeur à la paix.
La décision américaine pourrait être interprétée comme un nouveau coup de pouce à Benjamin Netanyahu, qui a proposé d’annexer une partie des colonies de Cisjordanie occupée, au moment où les partis israéliens mènent de difficiles tractations pour former un gouvernement. Washington n’est «pas qualifié ou autorisé à annuler des dispositions de droit international et n’a pas le droit de légaliser des colonies israéliennes», a protesté le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina. 
«La position de l’Union européenne (UE) sur la politique de colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés est claire et reste inchangée : toute activité de colonisation est illégale au regard du droit international et compromet la viabilité d’une solution à deux États, ainsi que la perspective d’une paix durable», a affirmé l’UE dans une déclaration de son porte-parole. Tout en appelant Israël à mettre fin à toute activité de colonisation, l’UE a souligné qu’elle continuera à soutenir la reprise d’un processus constructif en vue de parvenir à une solution négociée à deux États.
Aux États-Unis, la sénatrice démocrate Elizabeth Warren, candidate à la Maison Blanche, a dénoncé le revirement américain, affirmant qu’elle l’annulerait si elle était élue. «Ces colonies ne violent pas seulement le droit international, elles rendent la paix plus difficile à réaliser», a-t-elle tweeté. Parallèlement, Washington a cessé toute aide aux Palestiniens, avec lesquels la rupture est consommée depuis l’annonce tonitruante concernant 
Al-Qods. L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas ne considère plus les États-Unis comme un médiateur possible, ni même un simple interlocuteur, et a mis fin à tous ses contacts avec les Américains. 

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