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Yézidis : Bagdad entame l’identification des restes d’un charnier

Yézidis : Bagdad entame l’identification des restes d’un charnier
Selon l’ONU, 12 des 16 charniers du Sinjar ont été exhumés depuis mars. Ph. Reuters

Bagdad va entamer l’identification des restes de 141 victimes exhumées d’une fosse commune du groupe État islamique (EI) dans le Sinjar, bastion de la minorité yézidie dans le nord de l’Irak, a indiqué jeudi le patron de la médecine légale de Bagdad. «Les restes vont d’abord être examinés puis des échantillons d’ADN vont être prélevés pour les comparer avec d’autres déjà prélevés dans des familles» de cette minorité kurdophone et adepte d’une religion ésotérique, la plus persécutée par les jihadistes en Irak, a affirmé à l’AFP Zaid Al-Youssef. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de l’enquête menée par l’Irak et l’ONU pour établir si les exactions de l’EI – qui a réduit à l’esclavage sexuel les yézidies, transformé leurs enfants en enfants soldats et tué des milliers d’hommes – constituent un génocide. Selon l’ONU, 12 des 16 charniers du Sinjar ont été exhumés depuis mars. Mais, prévient le docteur Youssef, le processus d’identification sera long, alors que des milliers de Yazidis ont été tués, des dizaines de milliers ont pris les routes de l’exil et que plus de 3.000 d’entre eux sont toujours portés disparus. «Nous avons prélevé environ 1.280 échantillons d’ADN parmi des familles du Sinjar», explique-t-il à l’AFP, mais «dans de nombreux cas, il n’y a plus qu’un seul survivant et uniquement des disparus». À cela s’ajoute une autre complication, ajoute-t-il, les mariages endogames, qui sont la règle dans la religion yézidie. 

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