La zone Cemac passe à l’interopérabilité le 31 mars

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) passe à l’interopérabilité Mobile Money dès le 31 mars. Une première dans le secteur monétique africain, puisque cette zone regroupant six pays (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République de Centrafrique et Tchad) verra toutes ses transactions et opérations interbancaires de paiement avec des cartes ou des porte-monnaies électroniques compensées et réglées en francs CFA. En d’autres termes, les transactions vont partir des mobiles vers la carte, de la carte vers les mobiles, du mobile jusqu’au retrait des points d’acceptation GAB /TPE, et vice versa. Pour les paiements initiés auprès d’un opérateur mobile, les transactions vont se dénouer chez un autre opérateur mobile. «Nous pensons que l’interopérabilité des mobiles va augmenter la volumétrie des mobiles, elle va décloisonner et permettre d’accroître l’utilisabilité et les usages possibles», explique Valentin Mbozo’o, le directeur général du Gimac (Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale).
Selon l’agence de presse africaine Apanews, le montant total des transactions mobile money en Afrique centrale s’est élevé à 5.700 milliards de FCFA 
en 2018.
Mais les perspectives s’annoncent grandissantes, puisque l’interopérabilité Mobile Money sera étendue à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). «Nous sommes capables et désirons vivement élargir nos infrastructures pour la construction d’un système de payement à l’échelle de la Cédéao. Nous sommes prêts aux plans réglementaire et technique et nous attendons les décisions des autorités», souligne Blaise Ahouantchédé, directeur général de Gim-Uemoa lors d’une rencontre avec la presse africaine en février dernier.
Une aubaine pour le Maroc, qui a bouclé son projet d’interopérabilité Mobile Money, et dont l’ambition est de rejoindre la Cédéao.