Près de 30 km de murs en béton ont été retirés et 600 rues du centre de la capitale irakienne rendues à la population ces six derniers mois, indice d’un retour à une certaine normalité après des années de conflit en Irak depuis la chute de Saddam Hussein en 2003. Un tel projet paraît incongru à Kaboul, l’un des endroits les plus dangereux d’Afghanistan, où les talibans et le groupe État islamique ont multiplié les attentats. Si les attaques ont sensiblement baissé ces derniers mois, le pays est encore tout sauf stable. La Zone verte, qui couvre aujourd’hui une surface de 2 km carrés, est même en cours d’agrandissement. Les travaux, démarrés entre fin 2017 et début 2018, «vont à un rythme très lent», car «des centaines de parcelles» doivent être détruites et leurs propriétaires relogés, ajoute-t-elle. La Zone verte de Kaboul vit bunkérisée. Tout autour, des kilomètres de T-Walls s’élèvent pour la protéger : des blocs de béton armé larges de 50 centimètres et faisant jusqu’à six mètres de haut.
La «zone interdite» de Bagdad rouverte au public, celle de Kaboul s’agrandit
La Zone verte de Bagdad, inaccessible à la population irakienne pendant 16 ans, a rouvert début juin, signe de l’amélioration de la situation sécuritaire. Celle de Kaboul, avec ses blocs de béton armé de six mètres de haut, s’étend au contraire toujours plus face aux menaces d’attentats.
La Zone verte de Kaboul vit bunkérisée. Tout autour, des kilomètres de T-Walls s’élèvent pour la protéger : des blocs de béton armé larges de 50 centimètres et faisant jusqu’à six mètres de haut. Ph. AFP
LE MATIN
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19 Juillet 2019
À 17:24
