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0,2% d’inflation en 2019

L’inflation ressort à 0,2% en 2019, légèrement inférieure aux dernières prévisions de Bank Al-Maghrib. Ce sont les produits non alimentaires qui ont le plus flambé (+0,9%). Casablanca maintient son statut de ville la plus chère, avec un indice de 123,6, contre une moyenne de 120,4. Oujda est la seule ville où les prix ont baissé en 2019.

0,2% d’inflation en 2019
Selon le HCP, les prix des produits alimentaires ont baissé de 0,5% en 2019.

Les prix à la consommation ont légèrement augmenté l’année dernière. L’inflation ressort ainsi à 0,2%, selon les dernières données du Haut-Commissariat au Plan (HCP) qui tablait sur 0,8%. Pour rappel, Bank Al-Maghrib (BAM) l’attendait à 0,3% pour 2019 et pronostique 1,1% en 2020, comme le HCP.
Les produits alimentaires ont vu leur prix baisser de 0,5% sur un an, en dépit de la flambée des boissons alcoolisées et tabac (15,1%).
En outre, les produits non alimentaires se sont appréciés de 0,9%. Dans cette catégorie, la plus forte hausse a été enregistrée par l’enseignement (+3,6%). Les loisirs et culture suivent avec des prix en augmentation de 1,5%. Les meubles, articles de ménages & entretien courant du foyer et restaurants et hôtels (+1,3%). Selon le HCP, l’indicateur d’inflation sous-jacente se serait accru de 1% sur un an en 2019.
Casablanca reste la ville la plus chère du panel HCP en 2019. Son indice des prix à la consommation (IPC) ressort à 123,6 contre une moyenne nationale de 120,4. Les prix dans cette ville ont augmenté de 0,7% sur l’année. Safi maintient son statut de ville la moins chère (IPC à 116,3) avec des prix qui ont tout de même augmenté deux fois plus vite que la moyenne nationale (+0,4%). Les plus importantes hausses de l’IPC annuel ont été enregistrées à Fès avec 1,2%, Settat (1%) et Casablanca. En revanche, Oujda est la seule ville où les prix ont reculé l’année dernière, avec -0,3%. 
Pour rappel, le Conseil de gouvernement a adopté, début janvier, un projet de décret (n° 2.19.1083) fixant les nouveaux éléments constituant l’indice IPC. Ainsi, la nouvelle année de base retenue pour son calcul est 2017, contre une base de 2006 précédemment. Dans cette nouvelle configuration, le nombre de villes constituant le panel du HCP servant de base de calcul pour l’IPC passe de 17 à 18 villes, avec l’intégration de la ville d’Errachidia représentant la région de Drâa-Tafilalet (www.lematin.ma).
Ces changements sont de nature à rendre la mesure de l’inflation plus proche de la réalité. Une «problématique qui reste complexe comme en témoigne le débat récurrent sur ce qu’il faut considérer comme inflation (déflateur du PIB, prix à la consommation, inflation sous-jacente...)», a souligné le Wali de Bank Al-Maghrib lors du Séminaire international sur le Système national d’information et modélisation qui s’est tenu le 21 janvier à Rabat.
Plus édifiant encore, précise Abdellatif Jouahri, «il y a un large consensus que les mesures dont nous disposons aujourd’hui surestiment l’inflation, et ce, contrairement à la perception générale de la population». Dans une perspective plus large, propose le wali de BAM, il y a urgence de revoir le cadre légal du système statistique national. Celui-ci reste en effet régi par des textes qui remontent à 1968, soit plus d’un demi-siècle. 

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