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Depuis la mise en œuvre du Plan Maroc vert (PMV) en 2008, la valeur des exportations agricoles a été multipliée par près de 2,5 fois pour pointer à 36 milliards de dirhams. Ce bilan est consigné dans le rapport de présentation du projet de Budget 2021. L’Exécutif assure, par ailleurs, que pas moins de 104,7 milliards de dirhams d’investissement (39% par le public et 61% par le privé) ont été mobilisés dans les aménagements liés à l’infrastructure productive et dans l’appui à l’agriculture solidaire. Côté subventions, le rapport fait état de l’octroi de 26 milliards de dirhams à travers le Fonds de développement agricole précisant dans le même ordre d’idée que chaque dirham de subvention génère un investissement privé de 2,3 dirhams.
Les revenus des agriculteurs en hausse de plus de 66%
Dans la préservation des ressources naturelles, le PMV aura œuvré pour la valorisation de près de 2 milliards de m³ d’eau d’irrigation, et ce à travers les trois grands programmes structurants d’irrigation ainsi que pour la mobilisation des eaux non conventionnelles, notamment l’eau de mer, la mise en place de deux programmes d’assurance multirisques climatiques et la réduction des émissions de gaz à effet de serre via les programmes de plantations fruitières. Le processus de développement de l’irrigation, qui figure parmi les axes stratégiques du PMV, a franchi des étapes jugées importantes. Concrètement, l’exécution des trois programmes d’irrigation a permis l’équipement de 750.000 ha en irrigation économe en eau. Le tout pour un investissement de 31,6 milliards de dirhams. Plus de 220.000 exploitations agricoles ont ainsi bénéficié de ces programmes. Résultats des courses : une économie de 2 milliards de m³ d’eau.
Le bilan fourni évoque, en outre, le lancement de 2.000 projets de développement agricole et la mise sur rail de 989 autres dans le cadre du pilier II relatif à l’agriculture solidaire. Cette dernière opération aura mobilisé 14,5 milliards de dirhams au profit de 730.000 bénéficiaires. À cela s’ajoute la mise en œuvre de 19 contrats-programmes conclus entre l’État et les professionnels pour le développement des filières de production ainsi que les industries agroalimentaires et le renforcement des interprofessions.
Valeur aujourd’hui : le PIB agricole est passé de 65 milliards de dirhams à la veille du PMV à 125 milliards, soit un taux de croissance en moyenne annuelle de 5,25%, dépassant celui des autres secteurs de l’économie, à en croire le gouvernement. Autre effet, l’amélioration du revenu des agriculteurs de plus de 66% et la création de 48 millions de journées de travail additionnelles.
