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«Ces 20 dernières années, le Maroc a enregistré de gros progrès dans la promotion des droits de l’homme et de la femme»

«Ces 20 dernières années, le Maroc a enregistré de gros progrès dans la promotion des droits de l’homme et de la femme»

La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach a affirmé, le weekend dernier, à Fès, que le Conseil a adressé un mémorandum à la Chambre des représentants pour l’amendement de plusieurs dispositions du Code pénal, dont celles relatives aux libertés individuelles en vue de la dépénalisation des relations sexuelles hors mariage et de l’avortement volontaire.
Intervenant lors d’une conférence-débat sur «Les droits de l’Homme et les libertés individuelles», organisée au campus HEM Fès dans le cadre de l’Université citoyenne de la Fondation HEM, Amina Bouayach a relevé que parmi les détenus dans les prisons au Maroc figurent de jeunes femmes purgeant des peines d’un mois à deux ans ou plus pour adultère, avortement clandestin ou autres délits qui ne méritent pas la privation de libertés. Elle a insisté sur le fait que le CNDH œuvre pour la protection des droits humains et des libertés publiques en respect des conventions internationales des droits humains et du droit international humanitaire auxquels le Maroc a adhéré.
La présidente du CNDH a précisé que quelque 800 jeunes femmes meurent chaque année au Maroc à la suite d’avortements et 24 bébés nés hors mariage sont abandonnés chaque jour dans la rue ou jetés dans les poubelles, soit un total de 8.760 nouveau-nés par an. Elle a fait état, à ce propos, d’enfants mineurs «vendus» qui se retrouvent à l’étranger exploités et leurs droits bafoués et violés par des réseaux criminels.
«La communauté internationale est exposée actuellement à de nouveaux défis avec la prolifération des réseaux sociaux, au phénomène de “Fake News” ou intox, aux nouvelles questions d’atteinte aux libertés individuelles», a-t-elle indiqué, soulignant qu’un Forum international se tiendra prochainement à Paris pour l’examen de la question de «La prévention contre les violations des droits humains» et la lutte contre le crime organisé, les groupes ou factions «non étatiques» terroristes, l’immigration et le droit d’exil politique et contre d’autres atteintes aux droits des minorités ethniques et religieuses.
La présidente du CNDH a assuré que plus d’une dizaine de propositions ont été soumises par le CNDH au Parlement pour l’amendement du Code pénal concernant la criminalisation de la torture, des atrocités de la guerre, des crimes de génocide et l’abrogation de la peine de mort. Elle a rappelé que durant les 20 dernières années, le Maroc a enregistré de gros progrès dans la promotion des droits de l’homme et de la femme, surtout avec l’institution de l’Instance Équité et Réconciliation, les importantes révisions de la Constitution et du Code pénal, ainsi que l’adoption d’un nouveau Code de la presse et de l’édition.
«L’espace des libertés publiques s’est nettement élargi avec la multiplication des manifestations et des sit-in populaires, avec ou sans autorisation des autorités», a-t-elle assuré, soulignant qu’environ 20.000 manifestations sont recensées chaque année, parfois suscitées et provoquées par des appels sur les réseaux sociaux. Et d’ajouter que la stratégie adoptée par le CNDH depuis 2019 privilégie «la qualité» à «la quantité» et favorise les «3 P», à savoir la prévention, la protection et la promotion des droits de l’Homme et de la femme et des droits économiques et sociaux des individus et de la société. À noter que cette conférence s’est déroulée en présence du président de la Commission régionale de défense des droits de l’Homme, Abderrahim El Amrani. 

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