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Les 27 concluent un «accord historique» de 750 milliards d’euros pour un «plan Marshall» contre le virus

Les dirigeants européens ont conclu mardi un accord historique sur un plan de soutien à leurs économies frappées par la crise du coronavirus, basé pour la première fois sur une dette commune, après quatre jours d’un sommet marathon sous haute tension à Bruxelles.

Les 27 concluent un «accord historique» de 750 milliards d’euros pour un «plan Marshall» contre le virus

Le plan de soutien, d’un montant total de 750 milliards d’euros, a été conclu au terme d’intenses négociations, au cours desquelles le Président français Emmanuel Macron s’est mis en colère, le dirigeant hongrois a brandi la menace d’un veto et La Haye et Vienne ont longtemps résisté contre un plan trop généreux à leur goût. « Une étape majeure a été franchie», a affirmé M. Macron, lors d’une conférence de presse commune avec la chancelière Angela Merkel. Il s’agit d’«une réponse à la plus grande crise de l’UE depuis sa création», a ajouté l’Allemande, dont le pays préside actuellement l’Union européenne (UE). Les négociations ont été «difficiles, à un moment très difficile pour tous les Européens», a souligné le président du Conseil européen, Charles Michel, chef d’orchestre du sommet, qui a duré plus de 90 heures. Pour soutenir l’économie européenne, qui affronte une récession historique, le plan prévoit un fonds de 750 milliards d’euros, qui pourront être empruntés par la Commission sur les marchés. Il se compose notamment de 390 milliards de subventions, allouées aux Etats les plus frappés par la pandémie, une dette commune à rembourser par les 27. Outre ces subventions, 360 milliards d’euros seront disponibles pour des prêts, remboursables par le pays demandeur. Ce plan de relance est adossé au budget à long terme de l’UE (2021-2027), qui prévoit une dotation de 1.074 milliards d’euros, soit environ 154 milliards d’euros par an. Les pays «frugaux» ont longtemps menacé de faire capoter ce plan massif de soutien à l’économie, qui profiterait avant tout aux pays du Sud, comme l’Italie et l’Espagne. Ces deux pays, les plus touchés par l’épidémie, sont jugés trop laxistes en matière budgétaire par leurs partenaires du Nord. Pour vaincre les réticences des frugaux, le président du Conseil européen, Charles Michel, a dû revoir sa proposition initiale et leur fournir des gages. Notamment en révisant à la baisse les 500 milliards de subventions prévus au départ et défendus par Berlin et Paris. Mais aussi en augmentant de façon substantielle les rabais accordés à ces pays, qui jugent leurs contributions nettes au budget de l’UE disproportionnées. La correction accordée à l’Allemagne reste stable. «Pour la première fois dans l’histoire européenne, le budget est lié aux objectifs climatiques, pour la première fois, le respect de l’État de droit devient une condition pour l’octroi des fonds», s’est par ailleurs félicité Charles Michel. 

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