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L’activité de paiement mobile progresse lentement, mais sûrement au Maroc. À fin 2019, le nombre de comptes M-wallet ouverts a atteint 885.943. La part de marché des établissements de paiement s’élève à 58%, soit 514.827 comptes auxquels s’ajoutent 371.116 M-wallets tenus par les banques qui ont également lancé des produits de paiement mobile. C’est ce qui ressort du rapport annuel 2019 de Bank Al-Maghrib sur la supervision bancaire (www.lematin.ma). La quasi-totalité des M-wallets, adossés à des comptes bancaires, est détenue par des particuliers, alors que les comptes appartenant à des commerçants acceptants sont au nombre de 1.151. Pour ce qui est des établissements de paiement, les comptes de niveau 2 (solde inférieur à 5.000 DH) représentent 48% du total des ouvertures, suivis des comptes de niveau 1 (solde < 200 DH) à hauteur de 43%. Ceux de niveau 3 (plafond de 20.000 DH) en constituent 7%. Le reste renferme les comptes agents détaillants et commerçants acceptants (11.236 comptes).
À noter que 19 établissements de paiement s'activent sur le marché. Ces derniers ont collecté 81,8 millions de DH à travers des versements au niveau des comptes de paiement.
Les transactions via mobile, essentiellement des transferts de fonds de particulier à particulier, se sont établies à 32 millions de DH, dont 14,6 millions opérés dans le cadre des établissements de paiement et 17,6 millions à travers les banques. « A fin 2019, le solde des comptes de paiement s’est établi à 9,7 millions de DH répartis entre les comptes de niveau 3 (64%), les comptes de niveau 2 (21%), les comptes de niveau 1 (1%) et ceux détenus par les commerçants et agents détaillants (14%)», détaille le rapport.
Un PNB en hausse de 9%
L’activité des établissements de paiement s’est consolidée en 2019, enregistrant une croissance rentable. Ces établissements ont disposé d’un total bilan de 2,7 milliards de DH, en hausse de 14% par rapport à 2018. Leurs fonds propres se sont renforcés de 18,7% à 756 millions de DH au moment où leur endettement a baissé de 5% à 593 millions. Au plan de la rentabilité, le produit net bancaire réalisé par les établissements de paiement a augmenté de 9% à 949 millions de DH et leur résultat net s’est bonifié de 4% à 166 millions. Pour sa part, le réseau des établissements de paiement s’est renforcé de 34% pour s’établir à 6.024 points de vente, répartis en 987 agences propres et 5.037 mandataires. Les établissements de paiement emploient 2.585 agents, en hausse de 27,6% en lien avec l’évolution du réseau.
À noter que le secteur connaît une concentration de l’activité des établissements de paiement spécialisés dans le transfert de fonds. La contribution des 3 premiers opérateurs dans le total des transferts de fonds s’élève à 89,6% et celle des 5 premiers établissements aux alentours de 98%. Globalement, le volume des transferts de fonds transitant par les établissements de paiement a progressé de 10% à 29,3 milliards de DH. Ces transferts, lorsqu’ils proviennent de l’étranger, sont effectués par l’entremise des plateformes de correspondants étrangers (Money Transfer Operators). La répartition par origine des transferts de fonds internationaux opérés par ces sociétés fait ressortir une part prédominante de l’Europe (64%) et des pays du Golfe (20%). La part de l’Amérique du Nord s’est renforcée d’un point à 10% au détriment de celle de l’Afrique (4%). Ces transferts ont été destinés, pour plus de la moitié, aux régions de Casablanca-Settat (24%) Rabat-Salé-Kénitra (15%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (13%). S’agissant des transferts nationaux réalisés par ces sociétés, ils ont totalisé près de 34,8 milliards de DH à fin 2019 (+6%). Sur ce total, un peu moins du quart (24,3%) a été émis à partir de Casablanca, contre 20% en 2018.
