«Taâanatoune Fi Dahri Al Hawae» présenté au SIEL

«Ce quatrième recueil rassemble des poésies submergées par la tristesse et qui varient selon les peines personnelles, comme la perte de ma petite fille Arije ou encore en rapport avec les catastrophes naturelles et les souffrances de l’homme d’aujourd’hui à cause des guerres, de la pauvreté, du chômage, de l’immigration qui sont le résultat de la trahison de l’homme. C’est la conséquence des industries modernes, du trou d’ozone, du réchauffement de la terre, des gaz empoisonnants et de tous les bouleversements que vit le monde entier, qui menacent la terre et l’avenir de l’humanité», souligne le poète Mohamed Belmou. Ainsi, à travers les quinze poésies qu’offre ce recueil, le poète Belmou transforme, dans une tragédie exceptionnelle, le vocabulaire de la perte, de la douleur, de la blessure et de la déchirure vers un dictionnaire de désobéissance poétique et d’éloquence de la colère ontologique. C’est ce qui met en relief la force de son imaginaire dans l’écriture et sa langue poétique très profonde. Avec des mots très touchants, Belmou exprime le fin fond de sa pensée et de ses sentiments que l’universitaire et chercheur le Dr Mohamed Chiguer qualifie de lueur d’espoir, comme le cas de la tristesse qui devient un antidote à l’effondrement, la tragédie un pain de révolution et le mal pour étreindre la vie dans un nouvel éclat. Et d’ajouter que «seuls les yeux larmoyants voient les choses dans leur clarté d’origine, et les cœurs douloureux sont ceux qui enlacent les plaies des autres avec une intuition intérieure sans pareille». Ce qui n’est pas nouveau chez le poète Belmou, dont les trois recueils déjà parus ont remporté un grand succès. Il s’agit de «Sawt Attourab» aux éditions de l’Union des écrivains marocains (2001), «Hamaqat Assalmoune» avec la collaboration de Abdelati Jamil (2007) et «Ramad Al Yaqine» (2013-2017). En plus de la pièce théâtrale «Âne malgré lui», avec le scénariste Abdelilah Benhaddar (2018). Très prochainement, Mohamed Belmou publiera «Cinq jours en Palestine occupée» (Littérature du voyage).