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Abdennacer Bougja appelle Tahar Boujouala à tenir l’assemblée générale élective

La situation du rugby marocain est inquiétante. L’assemblée générale ordinaire élective qui devait se tenir le 30 novembre 2019 a été reportée à une date ultérieure. Abdennacer Bougja, tête de liste pour l’élection du bureau directeur de la Fédération Royale marocaine de rugby, a vu dans ce report une violation de la loi 30-09. Faux rétorque Tahar Boujaoula, président de la Fédération Royale marocaine de rugby, qui assure que ce report a été décidé pour permettre la réparation du préjudice subi par certains clubs injustement exclus de la participation à l’AGO élective.

Abdennacer Bougja appelle Tahar Boujouala  à tenir l’assemblée générale élective

L’annulation de l’assemblée générale élective de la FRMR, qui devait se tenir le 30 novembre 2019, est un coup de massue pour le monde de rugby marocain. Alors qu’on croyait que les luttes et les guerres d’ego qui minaient cette discipline étaient de l’histoire ancienne, voilà que ce spectre ressurgit suite à la décision du président de la FRMR, Tahar Boujaoula, de reporter l’AGO élective à une date ultérieure.
Une décision qui n’a pas été du goût de Abdennacer Bougja, tête de liste pour l’élection du bureau directeur de la Fédération Royale marocaine de rugby et de plusieurs autres clubs. Ce report a rappelé les vieux démons qu’on croyait exorcisés à jamais. Eh bien non ! Depuis l’annonce du report de l’AGO élective, c’est la rupture totale entre les deux parties. Il faut remonter au mois de novembre dernier pour comprendre les péripéties de ce différend.
Arrivé à la fin de son second mandat, Tahar Boujaoula a appelé, comme le stipule la loi, à une assemblée générale ordinaire élective pour le 30 novembre et a, en même temps, fixé la date du 21 novembre comme dernier délai pour le dépôt des candidatures. Jusque-là, rien d’anormal. Seulement, Boujaoula a fait volte-face et a reporté l’AGO élective à une date ultérieure. Cette décision a mis le feu aux poudres. Abdennacer Bougja, qui a déposé l’unique liste candidate dans les délais impartis, qualifie ce revirement du président de «violation» de la loi 30-09 relative à l’éducation physique et au sport.
«Le président viole la loi en vigueur. Il a effectué deux mandats. Le premier de 2012-2016 et le second de 2016-2019, conformément aux dispositions de la loi 30-09 qui stipule qu’un président ne peut faire que deux mandats. Les statuts de World Rugby et de Rugby Afrique parlent également de deux mandats. Il est donc illégitime», s’indigne Bougja. Il soupçonne vraisemblablement le président de la Fédération de préparer le terrain pour briguer un nouveau mandat, ce qui serait illégal selon les statuts.
Ce n’est pas tout. Bougja assure que les deux tiers des membres de son bureau ont démissionné pour protester, dit-il, contre la situation de «vacance de la FRMR» : «Les membres du comité directeur de la FRMR ont déposé leur démission collective pour des raisons liées à la gestion de la Fédération. Les membres du comité directeur ont expliqué cette démission collective par la “la violation” par le président des statuts de cette instance». Et pour enfoncer le clou, il a assuré que le président de la Fédération continue de prendre des décisions unilatérales dépourvues de la légitimité conférée par les clubs et le bureau directeur, à l’instar du lancement du programme de compétition sportive «sans aucun fondement juridique». Voilà donc la situation du rugby national en ce début de l’année 2020. 

Tahar Boujouala : «Le report a été décidé en raison d’une situation exceptionnelle» de l’année 2020. 

Le président de la FRMR, Tahara Boujouala, s’est confié au «Matin» sur sa décision de reporter l’assemblée générale ordinaire élective, prévue initialement le 30 novembre 2019, à une date ultérieure. Il assure que cette décision a été prise en raison d’une situation exceptionnelle.

«J’ai effectivement appelé à la tenue de l’assemblée générale ordinaire élective (AGOE) le 30 novembre dernier. Seulement, j’ai remarqué par la suite que la commission d’homologation a entériné une décision qui a fait préjudice à dix équipes. Je ne peux pas tenir cette assemblée en privant ces équipes de prendre part à l’AGOE. Le Maroc d’aujourd’hui ne peut exclure personne», assure Boujouala pour justifier le report. Il assure que si l’AGOE avait eu lieu à la date prévue, seuls 25 clubs y auraient pris part. «J’ai reçu plusieurs recours des clubs exclus qui jugent la décision de la commission d’homologation injuste. J’ai également reçu une question écrite au Parlement adressée au ministère de tutelle qui a été envoyée par un club qui se demande pourquoi il n’a pas le droit de prendre part à l’assemblée générale. Quand, j’ai eu tous ces recours, j’ai décidé de patienter afin de tirer au clair cette affaire et voir qui a le droit et qui ne l’a pas d’assister à l’AGOE».
Parmi les clubs exclus, on cite entre autres le RAMO, le RUC et l’OCK. Sur les raisons de leur exclusion, Boujouala indique que «la commission d’homologation les a déclarés forfaits parce qu’ils n’avaient pas payé les émoluments d’arbitrage pour un tournoi qui devait se tenir à Oujda. Or ce tournoi n’a pas été disputé du tout. On ne peut donc pas les déclarer forfaits. Si le tournoi avait eu lieu avec trois ou quatre équipes, les autres auraient été considérés comme ayant déclaré forfaits, mais cela n’a pas été le cas».
À la question de savoir quand il appellera à la tenue de l’AGOE, Boujouala a assuré qu’il faudrait d’abord terminer le championnat du Maroc et la Coupe du Trône, parce que les vainqueurs de ces deux compétitions se voient attribuer un point de plus lors du vote. Autrement dit, ce n’est pas demain que cette AGOE aura lieu. n

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