Les gains à court terme générés par les entreprises pétrolières pourraient être «menacés» par leur acceptabilité sociale et leur rentabilité à long terme, si aucune mesure n’est prise afin de réduire son empreinte écologique. C’est du moins l’argument avancé par l’Agence internationale de l’énergie, dans son rapport du mois de janvier, pour soutenir l’idée que les industries des énergies fossiles disposent de larges marges de manœuvre afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, premières responsables du réchauffement planétaire. «À ce jour, environ 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à l’énergie proviennent du processus d’extraction du pétrole et du gaz du sol et des consommateurs. Une grande partie de ces émissions peuvent être réduites relativement rapidement et facilement» explique Fatih Birol, le directeur de l’Agence basée à Paris. La première mesure à prendre serait de réduire les fuites de méthane qui s’échappe dans l’atmosphère. Et cela ne semble pas une tâche aisée.
Agence internationale de l’énergie : l’or noir a les moyens de se verdir
L’Agence internationale de l’énergie estime que l’extraction du gaz et du pétrole, à l’origine de 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre liées au secteur de l’énergie, est en mesure de décarboner cette activité. Dans son rapport de janvier «Énergie et transition», l’Agence expose quelques pistes.

Samir Benmalek
|
26 Janvier 2020
À 12:26